Après la tempête, entre opérations de nettoyage et évaluation des dégâts...
C'est une scène qui se répète depuis dimanche : des plongeurs qui explorent inlassablement des maisons sous les eaux. Pour vérifier qu'il n'y reste plus personne.
_ A cette scène s'en est ajoutée une nouvelle aujourd'hui : l'entrée en action des pompes, histoire de faire enfin baisser le niveau des eaux. Et d'y voir un peu plus clair dans l'estimation des dégâts.
Les recherches se sont poursuivies toute la journée. Dans le secteur de la Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer, en Vendée, - où l'eau a commencé à se retirer - un nouveau corps a été retrouvé ce matin. La préfecture parle désormais de 28 morts et deux disparus pour le département.
_ Sur l'ensemble du territoire, la Sécurité civile a comptabilisé 52 morts, selon un nouveau bilan dressé cet après-midi. Les premières obsèques sont prévues demain et jeudi.
Outre la recherche des derniers corps, la priorité dans la zone est d'évacuer l'eau des quartiers inondés, ce qui prendra au moins trois jours selon les pompiers.
DES DEGATS CONSIDERABLES
Demandée par Nicolas Sarkozy, la mission d'inspection de l'Equipement et de l'Intérieur était attendue sur place dans l'après-midi pour analyser les causes du drame.
_ Le plan d'action pour les digues sera au menu du Conseil des ministres, demain.
Deux jours après le passage de la tempête, l'on commence à peine à esquisser une photographie des dégâts - considérables, on peut s'en douter.
Les agriculteurs de Vendée et de Charente-Maritime recensent plus de 45.000
hectares de terres envahies par l'eau salée, avec des cultures brûlées et du
bétail noyé.
_ Le ramassage des cadavres d'animaux qui flottent dans les champs
est devenu une priorité en raison des risques sanitaires.
En Charente-Maritime, les constructeurs de bateaux de plaisance touchés par
la tempête vont recevoir des prêts de 100 à 500.000 euros, pour éviter "un
chômage technique trop long", selon le ministre de l'Industrie Christian
Estrosi.
L'état de catastrophe naturelle a déjà été reconnu pour les communes de
Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée et Vienne frappées par des inondations et coulées de boue ou des inondations et chocs mécaniques liés à l'action des vagues.
La Loire-Atlantique va suivre : François Fillon a annoncé ce soir la publication, dans les délais les plus rapides, d'un second arrêté. Une trentaine de communes souhaitent bénéficier de l'état de catastrophe naturelle, selon la préfecture. L'eau a provoqué de gros dégâts à Pornic, à la Baule, au Pouliguen, dans les marais de Guérande ainsi qu'aux Moutiers-en-Retz.
Au nord de la Bretagne, dans les Côtes d'Armor, 22 communes envisagent aussi de déposer une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle. Des commerces et des habitations ont été inondées, des routes et des digues très endommagées, des falaises se sont éboulées.
Enfin, le courant doit être rétabli au plus tard demain chez les 22.000 foyers
français encore privés d'électricité ce soir à 18h, selon le réseau ERDF.
_ Par ailleurs, environ 50.000 usagers restent encore sans téléphone fixe ou internet.
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