Appel à la grève à La Poste le 24 novembre
Depuis l'annonce de l'ouverture du capital de La Poste à des fonds privés, les syndicats de l'entreprise dénoncent une "privatisation rampante". Et dans le sillage du succès populaire de leur votation citoyenne début octobre (lire ci-dessous) - plus de 2,3 millions de votants, ils organisent une journée de mobilisation en interne, le 24 novembre prochain.
L'ensemble des syndicats de l'entreprise appelle à cesser le travail pour 24 heures. Tandis que le Nouveau parti anti-capitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot appelle à une "grève nationale prolongée", et une "manifestation nationale décentralisée" le 28 novembre. "C'est dorénavant à la rue de parler", lance le postier de Neuilly, qui entend "imposer un bras de fer victorieux" contre le changement de statut de La Poste.
Procédure d'urgence
Pendant ce temps, le processus suit son cours.
_ Au Sénat, le texte a été adopté par 183 voix contre 152, malgré l'opposition de l'ensemble de la gauche, et quelque 600 amendements défendus un à un durant huit jours consécutifs de débats.
Le texte sera examiné à partir du 15 décembre à l'Assemblée nationale, où les débats devraient être plus limités, du fait de la nouvelle procédure du "temps programmé" qui permet de contrecarrer les manœuvres de retardement.
_ Le gouvernement ayant décidé d'utiliser la procédure d'urgence, une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat mettra au point un texte commun qui sera ensuite soumis aux deux assemblées pour un vote définitif.
Le projet de loi prévoit de transformer l'entreprise publique en société anonyme, avec un apport de l'Etat de 2,7 milliards d'euros. Le gouvernement continue d'affirmer que La Poste est et restera "imprivatisable".
Gilles Halais, avec agences
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