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Aménager son temps de travail pour être bénévole, une possibilité mal connue des salariés

Une étude démontre que trois salariés sur quatre ignorent qu'ils ont droit à des dispositifs leur permettant d'avoir plus facilement une activité bénévole.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une bénévole des Restos du Cœur, le 26 novembre 2013 à Paris. (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Les trois quarts des personnes actives salariées (75%) ignorent que des dispositifs d'aménagement du temps de travail permettent de dégager du temps au bénéfice d'une activité bénévole. L'enquête Ifop* conduite pour le ministère de la Jeunesse et de la Vie associative révèle que seuls 25% des salariés interrogés déclarent en avoir entendu parler. Et encore, parmi eux, 18% ne savent pas exactement ce dont il s'agit.

Pourtant, plusieurs dispositifs existent, comme le congé de formation professionnelle pour une activité bénévole, le congé de solidarité internationale ou encore le bénévolat de compétence, qui consiste à mettre gratuitement un savoir-faire à la disposition d'une association de solidarité le temps d'une mission, comme l'explique L'Express.

Des aménagements mal acceptés par les employeurs

La notoriété de ces dispositifs est bien plus importante auprès de certaines catégories, souligne l'étude : les cadres supérieurs et professions intermédiaires sont ainsi plus nombreux à en connaître au moins un (63%). Les salariés du secteur public sont également plus nombreux dans ce cas (62% contre 57% dans le privé).

Mais même lorsqu'ils connaissent ces dispositifs, seule une minorité des bénévoles ou anciens bénévoles affirme avoir déjà eu recours à au moins l'un d'eux (11%). Selon l'étude, beaucoup ne souhaitent en effet pas être contraints d'informer leur employeur d'un engagement qui relève, selon eux, de leur vie privée. Et seule une minorité (entre 27% et 45% selon le dispositif) estime que ces aménagements sont facilement acceptés par les employeurs.

"Cette enquête va nous servir de base pour nous aider à construire une politique publique" visant à favoriser le bénévolat chez les actifs, souligne-t-on au ministère, où l'on met en avant notamment la volonté de mieux reconnaître les engagements associatifs dans les parcours professionnels.

* Etude réalisée en ligne du 17 au 23 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 3 017 actifs, travaillant auprès d'établissements de plus de cinq personnes, selon la méthode des quotas.

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