Alerte à la sécheresse dans le nord de la France

Si le sud de la France, et notamment les régions du pourtour méditerranéen, doivent faire face au fléau des incendies, la moitié nord, elle, doit se méfier de la sécheresse qui menace ses sols. "On n'est pas dans une année de grosse sécheresse", tient tout de même à souligner un conseiller du ministère de l'Ecologie. Mais s'il y mesure de restriction, cela veut quand même dire qu'une rivière ou une nappe phréatique au moins présente un déficit.

Alors pour éviter de gaspiller une eau précieuse, les préfectures de 31 départements ont donné des consignes. En Seine-et-Marne par exemple, où le seuil de "crise renforcée" a été constaté pour la partie Est de la nappe du Champigny, les habitants de 39 communes sont priés de faire attention à leur consommation d'eau.

Interdit donc de laver sa voiture, d'arroser les pelouses, les espaces verts publics et privés ainsi que les espaces sportifs de toute nature. Les passionnés d'équitation par exemple auront donc tout intérêt à aller se promener en extérieur, au risque sinon de devoir monter sur des carrières bien poussiéreuses.
_ Le lavage des voiries et des trottoirs, le nettoyage des terrasses et des
façades ne faisant pas l'objet de travaux est également proscrit. Et pour ceux qui comptaient faire trempette, et bien ça attendra, le remplissage des piscines privées étant également interdit.

Des restrictions qui pour certains ne sont pas vraiment une surprise. Car tous les ans, il faut faire avec. "Plutôt qu'un épisode de sécheresse, ces restrictions révèlent un déficit devenu structurel: dans certains endroits, quelle que soit la pluviométrie, dès qu'il fait chaud et qu'il faut arroser les maïs, les restrictions s'avèrent nécessaires", remarque le ministère.

Reste que dans une note d'information publiée mi-juillet, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) relevait tout de même la baisse générale du niveau des nappes phréatiques françaises. Pas de quoi paniquer pour le moment, mais tout de même préoccupant dans certaines régions, comme dans le Centre, l'Ile-de-France, la Champagne-Ardenne ou encore la Lorraine, où le niveau s'avérait inférieur à la normale.

Cécile Mimaut, avec agences