Air France : vers un durcissement de la grève
Les syndicats en sont sûrs, le temps joue pour eux. C'est ce qu'affirment les signataires de l'appel à la grève chez les PNC (personnels navigants commerciaux, les hôtesses et stewards) d'Air France, qui se poursuit jusqu'au 2 novembre.
La direction estime avoir réussi un atterrissage en douceur, au soir ce cette première journée de grève. 80% des vols d'Air France ont été assurés au départ d'Orly ou de Roissy, compte-t-elle. Sur un millier de vols, seuls 200 ont été annulés. Mais pour ce faire, la compagnie a usé d'un artifice : elle a limité à 100 par avion le nombre de ses passagers sur les courts et moyens courriers. Le ratio obligatoire est d'un PNC pour 50 passagers. Il en suffisait donc de deux pour faire décoller un avion, et Air France assure avoir ainsi pu tenir ses prévisions. La direction montre le même optimisme pour la journée de dimanche.
Mais dans les aérogares, l'heure n'était pas aux sourires. Les passagers ne pouvant embarquer dans des avions pourtant à moitié vides sont nombreux à n'avoir pas compris.
Quant aux six syndicats signataires de l'appel (CGT, CFDT, SUD, CFTC, Unsa et FO-SNPNC, les deux derniers ayant atteint le seuil de représentativité), ils croisent les bras et assurent que la direction ne paie rien pour attendre : “la direction trouve des parades pour le moment, mais cela ne peut pas tenir la route sur cinq jours. Jamais ils ne pourront affréter pendant cinq jours, cela va coûter une ruine à une compagnie qui dit être en déficit, ce qui est un comble”, a estimé Gaëlle Sibril, déléguée syndicale du syndicat Sud Aérien.
Hôtesses et stewarts protestent contre un projet de réduction du nombre de personnels en cabine dans certains avions. Le principal syndicat PNC, l'Unac (CFE-CGC), a pour sa part levé son préavis.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.