: Vidéo Nicolas Sarkozy a-t-il été traité comme les autres justiciables ?
Le spécialiste justice de France 2, Dominique Verdeilhan, répond aux accusations de Nicolas Sarkozy contre la justice.
C'est l'un des principaux arguments de Nicolas Sarkozy et de ses proches. L'ancien président de la République aurait été maltraité par les juges pendant sa garde à vue, alors qu'un autre homme politique, Jérôme Cahuzac, n'a jamais été placé sous ce statut. Spécialiste justice à France 2, Dominique Verdeilhan revient sur cette accusation.
"Près de 400 000 personnes subissent chaque année le même traitement", rappelle le journaliste. "Nicolas Sarkozy hier a évoqué le cas de Jérôme Cahuzac [qui n'a pas été placé en garde à vue], rappelons au passage une différence de taille : celui-ci a écrit au juge pour reconnaître les faits et lui dire qu'il souhaitait être entendu, écartant ainsi le risque de la garde à vue", développe-t-il. A l'inverse, d'autres personnalités ont été mises en garde à vue ces derniers mois : Serge Dassault, Bernard Tapie et Claude Guéant.
Le bémol de l'affaire Bygmalion
Les juges ne pouvaient-elles pas attendre le lendemain pour le mettre en examen plutôt que de le faire à 2 heures du matin ? "Encore une fois, c'est l'habitude, la procédure. Dans la quasi-totalité des cas, le défèrement suit la garde à vue, sauf cas exceptionnel eu égard à l'âge ou à la santé de la personne concernée", explique Dominique Verdeilhan.
Au passage, le journaliste revient sur la défense de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion. L'ancien président a rappelé mercredi que ses comptes avaient été inspectés par la Commission nationale des comptes de campagne et que celle-ci n'avait pas trouvé de systèmes de fausses factures. "Il y a un bémol de taille : ladite commission n'a aucun pouvoir d'investigation, elle ne travaille que sur des pièces justificatives fournies par les partis politiques, rappelle Dominique Verdeilhan. C'est un pouvoir qu'ont en revanche les enquêteurs et les juges qui instruisent désormais ce dossier."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.