Soupçons de financement libyen : "c'est une fable grotesque", assure Brice Hortefeux
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a plaidé son innocence dans une interview au "Parisien". Il assure que son engagement auprÚs de l'ancien président est "inoxydable".
"Il sait que mon engagement Ă ses cĂŽtĂ©s est inoxydable." Dans une interview au Parisien, Brice Hortefeux a affirmĂ© son innocence dans le cadre de l'enquĂȘte sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Dans une interview au JDD publiée dimanche, l'ancien président de la République affirme que son ami et ancien ministre, devra "s'expliquer" s'il est mis en cause dans le dossier libyen. "Quand (Nicolas Sarkozy) dit cela, c'est simplement pour préciser qu'il n'avait que croisé Ziad Takieddine, ce que je confirme", a insisté Brice Hortefeux, que Nicolas Sarkozy a désormais interdiction de rencontrer en raison de son contrÎle judiciaire.
Il affirme avoir "cÎtoyé" Takieddine
Ziad Takieddine, un intermĂ©diaire franco-libanais, a affirmĂ© avoir remis, entre fin 2006 et dĂ©but 2007, trois valises contenant cinq millions d'euros Ă Â Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'IntĂ©rieur, et Ă son directeur de cabinet Ă l'Ă©poque, Claude GuĂ©ant. Brice Hortefeux reconnaĂźt, Ă la diffĂ©rence de son mentor, l'avoir "cĂŽtoyĂ©". "Mais Ă l'Ă©poque, il n'Ă©tait mis en cause par personne et, au contraire, avait pignon sur rue", plaide-t-il. Quant au document datĂ© de 2006 et publiĂ© par Mediapart en 2012 â un faux selon Nicolas Sarkozy et ses proches â "c'est une fable grotesque", affirme Brice Hortefeux.
Selon ce document attribuĂ© Ă l'ex-chef des services de renseignement extĂ©rieur de la Libye, Moussa Koussa, 50 millions d'euros doivent ĂȘtre versĂ©s Ă la campagne Ă©lectorale de 2007 de Nicolas Sarkozy aux termes d'un "accord de principe" trouvĂ© lors d'une rĂ©union qui se serait tenue le 6 octobre 2006, en prĂ©sence de Brice Hortefeux et Ziad Takieddine. Ce que ces derniers contestent. "Mon emploi du temps, rigoureusement examinĂ© par la justice, confirme qu'il m'Ă©tait physiquement impossible de participer Ă cette rencontre", souligne l'Ă©lu LR. "Aujourd'hui, tous les protagonistes et dirigeants libyens de l'Ă©poque â qui sont pourtant si prolixes pour attaquer Nicolas Sarkozy â, dĂ©mentent la rĂ©alitĂ© de cette note. Il n'y a que Mediapart qui persiste", insiste-t-il.
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