Affaire des "écoutes" : Nicolas Sarkozy va faire appel de sa condamnation pour corruption et trafic d'influence

Article rédigé par Elise Lambert, Vincent Matalon
France Télévisions
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L'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, le 1er mars 2021 à Paris. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

L'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a été condamné lundi à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme.

Ce qu'il faut savoir

Le tribunal judiciaire de Paris a rendu son jugement. Nicolas Sarkozy a été condamné, lundi 1er mars, à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes". L'ancien chef de l'Etat va faire appel de cette condamnation, a annoncé lundi après-midi son avocate. C'est aussi le cas des deux autres condamnés, l'avocat Thierry Herzog et l'ancien magistrat Gilbert Azibert.

 Un "pacte de corruption". Le tribunal correctionnel a estimé qu'un "pacte de corruption" avait été conclu entre l'ex-président de la République, aujourd'hui âgé de 66 ans, son avocat, Thierry Herzog, et l'ancien magistrat Gilbert Azibert, tous deux également condamnés à trois ans de prison dont un ferme.

 Un jugement proche des réquisitions. Le 8 décembre, le Parquet national financier (PNF) avait requis contre Nicolas Sarkozy quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme, en estimant que l'image présidentielle avait été "abîmée" par cette affaire aux "effets dévastateurs".

 Informations secrètes. Nicolas Sarkozy était accusé d'avoir tenté d'obtenir en 2014, par l'entremise de Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l'affaire Bettencourt. Des informations qui devaient être délivrées par le magistrat en échange d'un coup de pouce pour un poste de prestige à Monaco.