Accidents de chasse : "Une minorité" de chasseurs ne respecte pas les règles de sécurité et "fait du mal à la majorité"
Franceinfo a suivi des chasseurs dans l'Eure-et-Loir. Ils évoquent les règles de sécurité afin de prévenir les accidents.
Après la mort d’un cycliste, accidentellement touché par un tir de fusil lors d’une battue le 14 octobre 2018 en Haute-Savoie, François de Rugy a demandé aux chasseurs des “engagements pour renforcer la sécurité”.
Pour Yann Bréan, chasseur dans l'Eure-et-Loir, ceux qui ne respectent pas les consignes de sécurité sont "une minorité qui fait vite du mal à une grande majorité de chasseurs, qui est très respectueuse".
Gilet orange
Avant chaque partie de chasse, Yann Bréan rappelle les consignes de sécurité à ses collègues. "Vous partez tous avec vos armes sous étui, déchargées, donc vous faites bien attention à votre environnement et vous prenez bien connaissance de celui-ci, pour pouvoir tirer dans les meilleures conditions possibles", martèle-t-il. Tous portent un gilet orange. Une sonnerie annonce le début de la chasse et autorise les chasseurs à tirer.
"On confond vite le chasseur avec le sketch des Inconnus. Dès qu'il y a un accident, on parle tout de suite d'alcoolémie", regrette Yann Bréan.
Je pense que le chasseur n'est pas là que pour tirer, il est là aussi pour s'occuper de la nature, pour réguler
Yann Bréanà franceinfo
Ce vendredi 26 octobre, une trentaine de personnes participent à la battue : une vingtaine de chasseurs et une dizaine de rabatteurs, qui vont essayer de ramener le gibier, afin qu'il soit tiré dans un périmètre donné.
En matière de sécurité, "on peut encore mieux faire par la formation", précise Didier Gandin, administrateur à la fédération des chasseurs d'Eure-et-Loir. "Mais une chose est sûre : le risque zéro n'existe pas." C'est pour cela qu'il plaide pour encore plus de formation et de prévention, auprès des chasseurs mais aussi auprès des randonneurs, des cyclistes et de tous ceux qui se promènent en forêt les jours de chasse.
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