À Valbonne, une "bouturothèque" au milieu des livres pour échanger ses plantes
Après une grainothèque, une bouturothèque vient d’ouvrir à la médiathèque de Valbonne, dans les Alpes-Maritimes. Un stand dédié au partage où l'usager apporte des boutures de son jardin et repart avec d’autres. #IlsOntLaSolution
C’est le matin à la médiathèque Colette de Valbonne. Mais les bibliothécaires ne sont pas parmi les livres ni avec les lecteurs. Elles rejoignent des pensionnaires très spéciaux : des boutures, qu'il faut préparer. "On sépare les bébés de leur maman. Mais c’est pour la bonne cause, on les prépare bien, on les met dans un petit pot, puis on les étiquette avant de les descendre pour les rendre accessibles aux usagers", explique Ornella Faramia Saint-Jean, bibliothécaire. Les petites boutures viennent alimenter un stand de troc à l’entrée de la médiathèque. Chaque visiteur peut venir déposer sa bouture de plante et repartir avec une autre. L'objectif : apporter un peu de verdure au milieu des livres et cultiver le lien social.
Après l’installation d’une grainothèque en 2017, l’idée de rajouter une bouturothèque a germé pendant le confinement. "On s’est rendu compte, il y a quelques années, que les sujets autour de l’environnement et de l’écocitoyenneté prenaient de plus en plus de place dans les prêts de nos livres. C’est ce qui nous a engagé à ouvrir une grainothèque puis aujourd’hui une bouturothèque", avance Valérie Zunino, responsable de la médiathèque de Valbonne.
Des échanges conviviaux
"Cela plaît à tout le monde, les petits et les grands", assure Delphine Loubatière, bibliothécaire. Sur le stand, on retrouve des pâquerettes, quelques plantes grasses, et deux plants de tomates "qui vont vite partir, c’est sûr", prévoit la bibliothécaire. Ils feront en effet le bonheur de Dominique Caudron et de sa fille Coraline Géraud, venus échanger des yuzus (des citronniers asiatiques). Cette dernière est conquise : "C’est gratuit, pratique, c’est des gens du quartier et cela permet des échanges conviviaux autour du stand bouturothèque", estime-t-elle.
Pour Dominique Caudron, passionné de plantes, la crise sanitaire aura permis de partager un peu plus son amour pour le jardinage. "C’est un des bons côtés de ce confinement. Je vois qu’il y a des gens autour qui s’y sont mis plus qu’avant et peut-être qu'ils continueront à le faire", espère-t-il.
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