A Nîmes, les travaux du tramway font machine arrière
Des boulevards éventrés qu'il faut désormais rendre aux voitures. À Nîmes, la construction du tout nouveau tramway est arrêtée dans le centre-ville, et la mairie a demandé aux ouvriers de faire place nette. Depuis hier matin, ils rebouchent des trous qu'ils ont creusés il y a quelques jours à peine.
En cause, une décision du tribunal administratif de Nîmes. Cette semaine, il a suspendu l’exécution du permis pour l'aménagement du tramway.
La juridiction administrative avait été saisie par une association de quartier, l’Aspiq (association pour la sécurité des périphériques et l'intercommunicabilité des quartiers et des communes de l'agglomération de Nîmes). Elle avait déposé un recours, pointant les manquements de l’étude d’impact effectuée par la ville avant le début des travaux.
Pour le juge des référés, l’étude n’envisage pas assez "les effets de ces travaux, et notamment la saturation supplémentaire du trafic urbain, sur la pollution atmosphérique, la commodité du voisinage et sa santé".
"Il y a des gens ici [à la mairie], qui n'ont peut être pas fait leur boulot" a jugé le maire UMP de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Il envisage de déposer un pourvoi en cassation auprès du Conseil d'État. Selon le sénateur-maire, rendre provisoirement les boulevards de la ville aux voitures coûtera entre "800.000 et un million d'euros".
Selon le site internet du Midi Libre, la communauté d'agglomération Nîmes Métropole va lancer une nouvelle étude d'impact. Le chantier sur les boulevards pourrait être retardé de trois à neuf mois, selon la mairie.
Le tramway nîmois devait à l'origine être inauguré fin 2012 et permettre la traversée de la ville du nord au sud. Les engins de chantiers devront avoir déserté les artères d'ici fin avril.
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