78% des Français approuvent le mouvement social en Guadeloupe
L'analyste Jérôme Sainte-Marie (Isama) n'en revient pas : "Ce score est le plus élevé depuis que cette question est posée par l'institut BVA à l'occasion de divers mouvements sociaux." Selon lui, les résultats de ce sondage* apportent des enseignements "non seulement sur la perception des problèmes antillais, mais aussi sur le climat très réceptif en métropole à l'égard de toute protestation sociale".
Ce franc soutien à la Guadeloupe dépasse même les clivages politiques : les sympathisants de droite sont 67% à trouver le mouvement justifié tout comme 89% des personnes interrogées proches de la gauche et 68% des personnes sans préférence partisane. Moins de deux Français sur 10 (17% des personnes interrogées) considèrent que le mouvement n'est pas justifié, et seuls 5% sont sans avis.
Au 35e jour de grève, la confusion règne toujours en Guadeloupe sur le terrain des négociations sociales, le LKP indiquant vouloir les poursuivre avec les différentes parties (médiateurs et Médef local) et l'Etat annonçant son retrait. Le préfet Nicolas Desforges a ainsi annoncé qu'"aucune réunion plénière" n'aurait lieu pour l'heure et que seules se tiendraient des réunions bilatérales.
Selon des observateurs locaux, la préfecture tente de reprendre la main en imposant son propre tempo. Le prochain "round" aura lieu à 11h (16h à Paris) à la capitainerie de Pointe-à-Pitre.
Lundi soir, les négociations avaient déjà tourné court, Elie Domota estimant que "l'Etat se débinait". Le leader du LKP avait appelé à la relance de la grève générale et des barrages routiers avaient fait leur réapparition dans l'archipel.
En Martinique, les négociation sont également bloquées. Au 19e jour de grève générale, le "collectif du 5 février contre la vie chère et pour l'emploi" a aussi appelé à un renforcement de la mobilisation sur l'île.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
- Sondage réalisé les 20 et 21 février par téléphone auprès de 977 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la commission nationale des sondages.
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