22 mai : vers une grève très suivie ?
Cette journée du mercredi 22 est le dernier acte d'un mois de mai où syndicats et manifestants ont donné de la voix à plusieurs reprises. Est-ce cette idée symbolique du "dernier" baroud ou la revendication retenue, l'opposition à la réforme des régimes de retraites, qui augure d'une forte mobilisation ?
En tous les cas, nombreux étaient les préavis déposés hier. Huit syndicats de la SNCF ont signé un texte qui court du 21 mai à 20h au 23 mai à 8h, pour une grève qui "permettra aux cheminots de participer aux initiatives interprofessionnelles décidées pour le jeudi 22 mai". Les syndicats exigent "l'arrêt de l'allongement de la durée de cotisation pour percevoir une retraite pleine et entière" mais aussi "la réouverture des négociations salariales" .
Démarche de même ampleur, à peu de choses près, à la RATP dans la capitale. Cette fois ce sont trois syndicats sur huit qui ont appelé à la grève (la CGT, majoritaire, FO et la CFDT). Pour le moment, l'Unsa-RATP et la CFTC n'ont pas pris position, tandis que Sud et la CFE-CGC ont appelé subtilement les agents à se "joindre aux manifestations", sans toutefois déposer de préavis de grève.
Autre entreprise concernée, Air France. Là encore, les syndicats (CGT, CFDT, FO et CFTC) ont appelé les salariés de la compagnie aérienne à faire grève, et à grossir les cortèges interprofessionnels organisés ce jour-là.
Le gouvernement reste inflexible sur sa volonté de porter à 41 ans la durée de cotisation en 2012. Les dispositions législatives, décidées depuis la dernière réforme de 2003, devraient être intégrées (sans décret) au projet de loi de finances pour 2009.
Matteu Maestracci avec agences
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