1er mai : mobilisation unitaire mais moins forte que le 19 mars
Au total, plus de 280 défilés unitaires sont prévus dans tout le pays. Ils sont dirigés contre la politique du gouvernement accusé de ne pas suffisamment relancer la consommation et de maintenir certaines réformes contestées (hôpital, éducation..). Est aussi visé le patronat, soupçonné de profiter de la crise pour multiplier les plans sociaux tout en continuant d'empocher des dividendes.
Dans beaucoup d'endroits, les salariés directement touchés par les réductions d'effectifs occupent les premiers rangs des cortèges, comme à Toulouse avec les salariés de Molex, et ceux du groupe américain Freescale (puces électroniques, suppression de 800 emplois annoncée).
A Marseille, où le front syndical était mis à mal par l'absence de FO, les ouvriers d'Arcelormittal ouvraient le défilé, devant ceux des bassins industriels de Fos-sur-mer.
A Compiègne (Oise), 5.000 à 11.000 personnes (respectivement selon la police et les organisateurs), ont défilé avec les ouvriers de Continental, quasiment tous présents, dans une ambiance plutôt festive.
A Grenoble, les salariés du privé ouvraient le cortège. Au micro défilaient des salariés de Caterpillar et, regroupés derrière un cercueil, de l'équipementier automobile allemand Schaeffler, dont une usine va être fermée dans la région. "Du travail, pas la mort", pouvait-on lire sur la banderole des Schaeffler.
En Normandie, on comptait 6.500 manifestants à Cherbourg selon les organisateurs et, selon la police, 4.500 à Rouen 3.200 au Havre et 7.800 à Caen.
A Paris, le cortège a quitté la place Denfert-Rochereau à 14h. C'est l'occasion d'immortaliser des images de l'unité syndicale. Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO) et les numéros un des cinq autres organisations défileront côte à côte. Les partis de gauche (PS, NPA, Europe-Ecologie, PCF et autres) sont aussi mobilisés.
Ségolène Royal, qui a défilé à Niort avec les salariés d'Heuliez a estimé que cette journée était l'occasion "de se battre pour que tout le monde ait du travail".
Caroline Caldier, avec agences
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