100 millions d'euros de plus chaque année pour la Culture
Déjà annoncée pour 2009 dans le cadre du plan de relance de l'économie, cette enveloppe de 100 millions d’euros sera renouvelée pendant tout le mandat du président. Elle portera à 400 millions le budget de la culture.
Une somme qui doit aller, selon le chef de l’Etat, à l'entretien "de nos grands monuments emblématiques, nos cathédrales et nos abbayes et le patrimoine des petites communes" .
Au titre de ses "grands chantiers" culturels de 2009, Nicolas Sarkozy a aussi annoncé la gratuité dans tous les musées et monuments nationaux pour les jeunes de moins de 25 ans et pour les enseignants à partir du 4 avril : "Je pense (…) que c'est une chance, et ça ne tue pas les musées, au contraire. Parce que ces jeunes qui auront eu l'habitude d'aller dans les musées, quand ils deviendront adultes ils y emmèneront leurs enfants".
Autre priorité présidentielle : la création d'une "Maison de l'histoire de France" . Elle sera chargée de fédérer les musées, les monuments et les centres de recherche dédiés à l'histoire en organisant par exemple de grandes expositions populaires. Le président a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas “de défendre une histoire officielle ou d'entretenir des querelles mémorielles, mais de développer une approche scientifique, comparative et pluraliste”.
Dernière nouveauté : la création d'un "conseil pour la création artistique" .
Cette instance sera coprésidée par le chef de l’Etat et la ministre de la Culture Christine Albanel. Elle sera animée par le producteur de cinéma Marin Karmitz, jusque là marqué à gauche.
L’objectif de ce nouveau conseil sera de "recentrer les aides sur l'excellence artistique" et de mettre de l'ordre dans "l'empilement de subventions" .
Très en verve, Nicolas Sarkozy a aussi profité de son discours pour revenir sur un certain nombre de sujets, comme l'architecture et l'audiovisuel.
"Je souhaite que l'architecture puisse véritablement vivre dans notre pays, qu'il y ait des grands projets", a-t-il espéré, en regrettant "les règles" et les "interdictions de tous les côtés" qui brident les architectes.
Même discours sur sa réforme de l'audiovisuel public.
Le chef de l'Etat a enfin jugé que la loi création et internet, qui défend le droit de propriété, devait être adoptée dans les plus brefs délais au Parlement faute de quoi "l'industrie musicale française comme celle du cinéma sont menacées de mort".
Quelques centaines d'intermittents du spectacle et des policiers municipaux ont manifesté séparément sans incidents majeurs en marge du discours présidentiel devant les arènes de Nîmes.
Jamila Zeghoudi avec agences
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