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Société : la dictature du prince charmant

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Article rédigé par franceinfo
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Le dossier de cette édition est consacré au prince charmant. Dans une époque réputée matérialiste et cynique, le mythe ne s'est jamais si bien porté mais il a changé de forme. On ne rêve plus au carosse ou aux chansons romantiques mais avec Internet et la définition des profils recherchés, on cherche un partenaire comme on cherche un produit parfait. Cris.

A 25 ans, elles terminent de brillantes études, et sont célibataires. Après plusieurs échecs, elles recherchent l'homme idéal, qui doit correspondre à des critères bien précis.

Mignon, très ouvert d'esprit, qui aime voyager, et euh. Qui correspond aux attentes de vos amies.

Une personne qui soit prête à me suivre, et en même temps qui a du caractère, parce qu'il faut savoir me dire non de temps en temps, sinon je m'ennuie.

Des filles seules qui rêvent au prince charmant. La tendance s'affiche en Une des magazines féminins, et remplit les théâtres.

Pour une célibataire, il reste: les psychopathes, et les ex! Qui très souvent sont les mêmes.

En 40 ans, le nombre de femmes célibataires a doublé. Sont-elles de plus en plus exigeantes ? En tout cas, c'est l'avis des hommes.

Il faut être tout et ses extrêmes! Un jour le bad boy, le lendemain le mec gentil. Mais au moment où elles le veulent! Et ça on n'a pas forcément l'information, car il faut lire dans les pensées, aussL.

L'homme idéal, je l'ai au mur. C'est la "Gueule d'amour" de Jean Gabin.

Longtemps, Lila a cru au prince charmant. Elle l'a cherché notamment sur un site de rencontres, en cochant des critères qu'elle pensait parfaits. En 6 mois, elle enchaîne 80 rendez-vous.

J'étais en quête du "produit-mec" idéal. De l'homme qui entrait dans le costume que j'avais élaboré toute mon enfance, et à ce que je me racontais. Il y avait des critères de séduction, de culture, d'éducation.

Des femmes seules qui rêvent au prince, cette psychothérapeute en voit de plus en plus. Elle pense qu'elles sont tiraillées entre le modèle traditionnel du couple et leur réalité.

Je suis à la fois une princesse, une super-woman qui gère tout, mais j'hérite de générations de femmes qui n'ont jamais été libres.

Après quelques échecs et une psychothérapie, Lila s'est assagie mais ne renonce pas à l'amour.

J'ai pas renoncé à mon prince, mais je pense que je ne suis pas une princesses charmante tous les jours, et que je ne peux pas exiger de l'autre d'être plus charmant.

Un prince qui aura, au moins, le mérite d'exister.

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