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Vers un dépistage national du cancer du col de l'utérus ?

C'est une information France Info. La Haute Autorité de Santé va publier aujourd'hui une recommandation pour demander la mise en place d'un dépistage national organisé du cancer du col de l'utérus. Actuellement, seulement une Française sur deux se fait dépister. Pourtant, chaque année, 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus se déclarent et plus de 1 000 femmes en meurent.
Article rédigé par franceinfo
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Organiser un dépistage du col de l’utérus à l’échelle nationale. C’est ce que préconise La Haute Autorité de Santé. Objectif : atteindre 80% de femmes couvertes par ce dépistage, ce qui permettrait de "réduire la mortalité de plus de 20% ", explique Cédric Grouchka, membre du collège de la HAS, au micro de Bruno Rougier. "Toutes les femmes de 25 à 65 ans doivent avoir un frottis tous les 3 ans, c’est fondamental", rappelle par ailleurs Cédric Grouchka.

Actuellement, seulement 57% des femmes se font dépister. Des dépistages majoritairement individuels et réalisés à l'initiative du médecin généraliste ou du gynécologue. Des dépistages qui plus est inégaux en fonction des femmes, de leur âge et de leur catégorie sociaux professionnelle. Ainsi, " certaines femmes en font trop alors que d'autres n'y ont pas accès ", indique l'Institut national du cancer (INCa), qui a lancé une campagne nationale de sensibilisation en juin dernier.

Chaque année, plus de 2 800 femmes sont touchées par le cancer du col de l'utérus en France et près d'un millier en meurent encore. Pourtant, dépistée à temps, cette maladie peut être guérie. Elle pourrait même être éliminée à terme grâce au dépistage par frottis et à la vaccination préventive.

La recommandation de la La Haute Autorité de Santé visant à organiser un dépistage national du cancer de l'utérus devrait rapidement être soumise au ministère de la Santé.

Cécile Mimaut, avec agences

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