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Vapexpo : la cigarette électronique en plein boom

C'est le phénomène de ces deux dernières années, la e-cigarette a désormais son salon. C'est le premier du genre et il a ouvert ses portes ce jeudi matin à Bordeaux.  Jusqu'à 1.500 professionnels sont attendus aujourd'hui et demain à Vapexpo avant l'ouverture au grand public samedi. Un secteur en pleine expansion mais qui suscite encore beaucoup d'interrogations.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Laurent Combet Maxppp)

En  2012, le marché de la e-cigarette représentait
en France 40 millions d'euros, en 2013 à peu près 100 millions d'euros, et pour
2014 les professionnels tablent sur 700 millions
d'euros. La e-cigarette, c'est aussi 2.000 boutiques spécialisées dans
l'Hexagone et 12.800 points de vente qui font travailler environ 5.000 personnes.

Mais le secteur est en train
d'évoluer souligne Arnaud Dumas de Rauly, président de la FIVAP, la fédération
interprofessionnelle de la VAP. "Depuis fin 2013, le nombre d'ouvertures de boutiques a beaucoup ralenti et on arrive à une chute de la croissance du
nombre de boutiques. Par contre, ce qui va augmenter, c'est tout ce qui est
fabrication de e-liquide en France
", explique-t-il au micro de France Info.

Selon une étude de l'Observatoire
français des drogues et de la toxicomanie
publiée en février, plus de trois
quarts (76%) des "vapoteurs" comme on les appelle se sont mis à la
cigarette électronique il y a moins d'un an. Ils seraient aujourd'hui deux millions à l'utiliser régulièrement en France.

Dans
le même temps, la consommation de tabac
a reculé de 6,2% dans l'Hexagone en 2013. Quant aux ventes de patchs à la nicotine,
elles ont chuté de 47% l'année dernière.

Mieux vaut vapoter que fumer, oui mais...

On connaît aujourd'hui les méfaits du tabagisme sur la santé. Première cause de mortalité évitable en France, les maladies qu'il peut entrainer, au premier rang desquelles le cancer du poumon, conduisent au décès prématuré d'environ 73.000 personnes par an en France, soit 22% de la mortalité masculine et 11% de la mortalité féminine.

Présentée par beaucoup comme une alternative fiable à la consommation de tabac, le recours à la cigarette électronique soulève malgré tout des interrogations, notamment sur l'usage que pourraient en faire les jeunes qui ne sont pas passés par la case tabac, obligeant récemment l'Europe à tenter de légiférer sur sa consommation. 

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