UFC-Que Choisir dénonce un gâchis dans la prescription des médicaments
Pour dénoncer le gâchis dans la prescription des médicaments en France, UFC-Que Choisir s'est focalisé sur un exemple précis : les
antiagrégants plaquettaires, utilisés dans la prévention ou les suites d'un accident cardiovasculaire.
Les dépenses concernant cette classe de médicaments auraient augmenté de 88% entre 2002 et 2006, selon une étude de l'association de défense des consommateurs. En cause tout particulièrement : le Plavix, la vedette des antiagrégants plaquettaires, fabriqué par Sanofi-Aventis. UFC-Que Choisir affirme que ce produit a été surprescrit en France, et que les praticiens, en choisissant un autre médicament tout aussi efficace mais moins cher, auraient permis l'économie de 350 millions d'euros entre 2002 et 2006.
Au total, sur cinq classes de médicaments prescrits entre 2002 et 2006, plus d'un milliard d'euros aurait pu être économisé si les praticiens avaient préféré des médicaments moins chers.
Pour une information "plus objective" des médecins
Et s'il ne l'ont pas fait, c'est en partie à cause de la pression de l'industrie pharmaceutique, dénonce UFC-Que Choisir, via les visiteurs médicaux : on compte en France "un visiteur médical pour neuf médecins libéraux soit
deux fois plus qu'en Angleterre ou en Allemagne et quatre fois
plus qu'aux Pays-Bas".
L'association réclame donc "une réforme profonde de la politique
du médicament". Et notamment le remplacement des visiteurs médicaux par 1.700 fonctionnaires gérés par la Haute Autorité de Santé, susceptibles de "donner une
information plus objective aux médecins, afin que ces derniers aient la
possibilité de prescrire de façon rationnelle".
Céline Asselot avec agences
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