Cet article date de plus de treize ans.

Transfusion sanguine : deux études soulèvent la polémique

Les transfusions sanguines une nouvelle fois sur la sellette. Des chercheurs américains remettent en cause la manière de realiser ces transfusions. Deux études du Centre médical de l'Université de Duke pretendent qu 'elles pourraient causer plus de mal que de bien...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France - Creative commons / Shaletann)

Le stockage du sang au-delà de 3 heures après son prélèvement lui ferait perdre l'une de ses principales composante : l'oxyde nitrique. Or, c’est lui qui dilate les petits vaisseaux sanguins permettant aux cellules des globules rouges de passer et de délivrer l'oxygène dans les tissus. Si les vaisseaux sanguins ne peuvent pas s'ouvrir, les cellules des globules rouges refluent dans les vaisseaux et les tissus ne sont pas oxygénés. Résultat : une attaque cardiaque et dans le pire des cas, la mort.

Une étude vivement contestée en France.

L'oxyde nitrique aurait aussi une influence sur la flexibilité des cellules sanguines. Les études montrent que les cellules des globules rouges deviennent plus dures quand taux d'oxyde nitrique diminue, rendant le passage dans les petits vaisseaux encore plus difficile.

"La question est de savoir si le sang transfusé pourrait être potentiellement mauvais pour les patients est un des problèmes majeurs auxquels est confrontée la médecine américaine", explique Jonathan Stamler, un professeur de médecine cardiovasculaire et pulmonaire à Duke.

Si c’était le cas, les chercheurs auraient de toute façon déjà trouvé le moyen d’augmenter le flux sanguin en ajoutant de l’oxyde nitrique au sang stocké. Mais pour l’instant, seulement dans le cœur de chiens privés d’oxygène. Reste donc à déterminer si cette technique fonctionne aussi sur l’homme et si elle peut être généralisée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.