Six nouveaux astronautes européens dont un Français
C'est la “pyramide” que décrit le journaliste américain Tom Wolfe dans son livre L'étoffe des héros (adapté au cinéma par Philip Kaufman en 1983), qui raconte les premières étapes de la conquête spatiale aux USA dans les années 40-50. Pour simplifier, les différents types de pilotes sont assis sur les degrés de cette pyramide (ou plutôt, ziggourat). Et tout en haut, au sommet, il y a les astronautes.
La figure de style a le mérite d'être romantique, mais pas seulement. A voir l'avalanche de candidatures reçue en 2008 par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour six postes d'astronautes, elle prend corps dans la réalité. Au total, l'agence a reçu 8.413 candidatures qualifiées de “recevables”, issues de toute l'Europe. La sélection et la batterie de tests - médicaux, psychologiques, professionnels - qui a suivie se laisse aisément imaginer. Ceux qui veulent en avoir un aperçu peuvent toujours visionner le film de Philip Kaufman. Et à l'autre bout du tunnel, il en est resté six.
Parmi ces six élus se trouve un Français, Thomas Pesquet, et pour la première fois, une femme, une italienne, Samantha Cristoforetti. En outre, l'ESA a retenu l'Allemand Alexander Gerst, le Danois Andreas Mogensen,l'Italien Luca Parmitano et le Britannique Timothy Peake.
Ils intégreront le corps des astronautes européens, que personne n'avait rejoint depuis 1992. Ce recrutement matérialise le tournant que l'ESA est en train de vivre. Avec le lancement l'an dernier du module Columbus, un des laboratoires scientifiques amarré à la station spatiale internationale, et du véhicule de transfert automatique Jules Verne, l'agence devient un acteur à part entière du projet ISS. L'exploration complète de Lune est maintenant dans la lunette des Européens.
Grégoire Lecalot, avec agences
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