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Sida : le préservatif n'a plus la cote

Selon deux études publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le préservatif semble remis en question pour la prévention du sida chez les populations à risque, qui ont tendance à faire davantage confiance aux tests de dépistage ou aux traitements antiviraux.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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En 2004, 68,9% des personnes interrogées estimaient que le préservatif était un moyen efficace de se protéger du sida ; elles ne sont plus que 57,1% en 2011. A l'inverse, 70,1% pensent que faire régulièrement un test de dépistage est une manière efficace de se protéger, alors qu'elles étaient 63,2% en 2004.

Et les auteurs de l'étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, de conclure : "Ces évolutions peuvent être le résultat des campagnes de prévention diffusées depuis le début des années 2000 et fortement orientées vers le dépistage" et qui ont pu "contribuer à brouiller quelque peu la place du préservatif comme principal outil de prévention" .

Une autre étude, baptisée Enquête presse gays et lesbienne, relève la même défiance vis-à-vis du préservatif chez les homosexuels. Sur les 1.333 séropositifs interrogés en 2011 et ayant eu au moins un partenaire occasionnel les 12 derniers mois, seulement 18% utilisaient systématiquement le préservatif. 75% recevaient des traitements antirétroviraux alors qu'ils avaient une charge virale (quantité de virus dans le sang) indétectable, contre 60% en 2004.

Reste que les traitements sont bien insuffisants pour endiguer l'épidémie, alors que l'usage du préservatif ne cesse de diminuer...

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