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Recherche : le "cri d'alarme" de l'Académie des Sciences

Des laboratoires qui n'ont plus les moyens de fonctionner, des chercheurs qui partent à l'étranger : la prestigieuse Académie des Sciences s'alarme publiquement de la baisse des crédits de la recherche en France. Et demande au gouvernement de "sanctuariser" la recherche.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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C'est suffisamment rare pour être souligné... La très sérieuse - et prestigieuse - Académie des Sciences adresse un "cri d'alarme" à l'attention du gouvernement. Elle s'inquiète d'une baisse continue des crédits consacrés à la recherche, et des conséquences que cela engendre : des laboratoires qui n'ont plus les moyens de fonctionner, des chercheurs qui partent à l'étranger.

Aujourd'hui, explique l'Académie, les chercheurs sont en poste, ils sont payés ; mais ils n'ont pas les moyens de poursuivre leurs recherches, faute de crédits suffisants.

L'Académie rappelle qu'elle avait déjà attiré l'attention des autorités, en septembre 2012, sur la faiblesse des crédits "récurrents". Depuis, la situation s'est encore dégradée, estime-t-elle. Les crédits de l'Agence nationale de la recherche sont encore en baisse. Bref, l'Académie demande au gouvernement de réagir, en urgence.

Des crédits "préservés" ?

Geneviève Fioraso, la ministre de la Recherche, a rapidement répondu : ce texte "ne me semble pas rendre justice à la priorité dont bénéficie la recherche dans la politique du gouvernement" , écrit-elle au président de l'Académie. "Malgré l'impératif du redressement des comptes publics, la recherche a vu ses emplois et ses crédits préservés lorsque la plupart des secteurs de l'action publique devaient consentir des efforts d'économie" .

Et la ministre de rappeler que, si effectivement l'ANR a vu sa dotation réduite de 12 %, soit 80 millions d'euros en 2014, dans le dernier projet de loi de finances, "les crédits budgétaires s'élèvent à 7,771 milliards d'euros tandis que les versements attendus des investissements d'avenir sont évalués à 726 millions d'euros".

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