Quand la mortalité par cancer épouse la "fracture sociale"
Plus que d'autres, ils meurent du cancer notamment de la bouche, du larynx, du pharynx ou encore de l'oesophage. L'étude de deux chercheurs, publiée dans le bulletin de épidémiologique hebdomadaire de l'Institut national de veille sanitaire livre une conclusion qui soulève bien des questions, notamment en termes de politiques de soins. Selon Gwenn Menvielle et Danielle Luce, les hommes non diplômés, exerçant des professions peu qualifiées et évoluant dans des milieux sociaux peu favorisés risquent plus de mourir du cancer que ceux des autres catégories sociales.
Ainsi le risque de mourir d'un cancer était de 1,52 fois plus élevé sur la période 1968-1974 pour les hommes sans diplôme que pour ceux titulaires d'un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat. Sur la période 1990-1996, il est devenu 2,29 fois plus élevé.
Pour les deux chercheurs, les responsables politiques doivent prendre en compte ces nouvelles données, notamment dans l'élaboration des politiques de prévention et dans l'accès aux soins. Sous peine de rompre avec l'idée de vivre dans une société solidaire.
Grégoire Lecalot, avec agences
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