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Prudence requise face à la superbactérie NDM-1

Le journal médical The Lancet a révélé cette semaine l’existence d’une bactérie résistant aux antibiotiques. La plupart des cas liés à cette souche résistante concerne des personnes d’origine indienne ou pakistanaise ou des voyageurs ayant séjourné dans cette zone.
Article rédigé par franceinfo
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A l’origine de ce nouveau problème médical : un gène baptisé "New Delhi métallo-beta-lactamase", soit NDM-1. Il colonise les bactéries et les rend extrêmement résistantes aux traitements. New-Dehli car c’est dans cette partie du monde qu’elle se développe. Un endroit où les antibiotiques sont en vente libre, donc utilisés à tout bout de champ. Or "Plus vous utilisez les antibiotiques de façon large et non maîtrisée, plus vous avez de chances de résistance", explique Patrice Nordman directeur de l'unité Inserm spécialisée dans les bactéries émergentes et multirésistantes.

NDM-1 colle des sueurs froides aux médecins. Car sa principale conséquence est de rendre inefficace la plupart des traitements. Les malades fragiles ou surinfectés se retrouvent alors totalement démunis. Pour prévenir le développement de la bactérie, les autorités sanitaires françaises ont annoncé un test de dépistage prévu pour tous les patients hospitalisés à l’étranger et rapatriés en France.

Si la France semble donc pour l’instant relativement à l’abri, combien de temps cela va-t-il durer ? Car les Français sont aussi de plus en plus adeptes du tourisme médical. Implants capillaires, mammaires, dentisterie, ces soins médicaux se révèlent moins chers à l’étranger. Avec la Turquie et les pays de l’Est, l’Inde est devenue le lieu de prédilection de ces touristes d’un genre nouveau. Le tourisme médical pourrait y croitre de 30% par an les cinq prochaines années. Les médecins craignent donc la propagation du gène NDM1.

Caroline Caldier, avec agence

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