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Prothèses mammaires : l'affaire PIP n'a pas découragé les femmes

Trois ans après le scandale des prothèses PIP qui contenaient des gels interdits, l'ANSM, l'Agence nationale de sécurité des produits de santé publie ce mardi un rapport sur l'utilisation en France des implants mammaires en silicone pour la période 2010-2013.  Les inspections menées auprès des fabricants français et étrangers ainsi que les analyses des prothèses n'ont pas révélé d'anomalies mettant en danger la santé des porteuses de prothèses. Mais des ruptures ont été constatées dès la 8e année. 
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Le scandale des prothèses PIP n'a pas découragé les femmes. Elles
sont encore chaque année près de 50.000 à recevoir des prothèses mammaires en
silicone,  80 % pour des raisons
esthétiques, 20 % en chirurgie réparatrice.

Pas d'anomalies majeures

22 cas de cancer du sein ont été signalés chez des femmes
porteuses d'implants en silicone, ce n'est pas supérieur à la  fréquence des cancers dans la population générale. En revanche six cas de lymphomes anaplasiques mammaires, un cancer très rare, ont été
observés chez des porteuses d'implants mais leur évolution clinique est
favorable.

En 3 ans, près de 2.200 incidents ont été signalés, 65 %
concernent une rupture de la prothèse. Les inspections menées chez les fabricants pour vérifier les
matières premières ou les procédés de fabrication n'ont pas montré d'anomalies
majeures pouvant entrainer des conséquences pour la sécurité des implants.

Des ruptures dès la 8e année

En revanche, la durée moyenne de vie d'une prothèse est
inférieure aux 10 ans habituellement annoncés avec des ruptures découvertes dès
la 8° année. L'agence insiste pour que les femmes soient clairement
informées des risques liés à la pose d'un implant et à sa durée de vie limitée.

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