Plainte en Isère après la mort d'un bébé dans une maternité
Cette nouvelle affaire, qui fait écho à la mort d'un bébé in utéro à Paris, remonte au 26 janvier, quand une femme de 27 ans est admise à la clinique privée de Saint-Vincent-de-Paul, à Bourgoin-Jallieu. L'accouchement "se passe bien ", selon le père. Mais sur la fin, celui-ci est prié de sortir, car l'équipe médical doit en venir aux forceps.
C'est la suite des événements que l'enquête devra déterminer. Car le petit garçon, à sa naissance, présente des signes de détresse respiratoire. Le père affirme que le personnel médical lui a confié avoir "mal positionné " les forceps, ce qui aurait "comprimé le cerveau du bébé et provoqué une hémorragie ". La directrice de la clinique elle reste prudente, préférant "attendre les conclusions des experts ". Elle affirme en tout cas que l'équipe était au complet et pas débordée, puisqu'elle n'a eu à s'occuper que d'un accouchement cette nuit-là.
Un décès signalé avec retard
Le nourrisson, transféré à l'hôpital mère-enfant de Bron, près de Lyon, est mort deux jours après. Un décès "qui n'a pas été signalé par l'hôpital qui l'avait admis, comme le veut pourtant la procédure ", s'est étonné le procureur de la République, Cédric Cabut, qui estime avoir perdu une semaine pour enquêter. Le corps du nourrisson a été exhumé mais l'autopsie n'a pas été possible, car l'hôpital de Bron en avait déjà réalisé une. Le parquet a donc ordonné l'audition de tous les acteurs et témoins de ce drame. Un juge d'instruction doit être nommé la semaine prochaine.
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