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Philae a donné signe de vie et envoie des données

Depuis la mi-journée, la Terre n’avait plus de nouvelles de Philae. Le robot a repris contact avec la sonde Rosetta vers 23h, signe, qu'il est "toujours vivant", et a même effectué une rotation de 35° pour mieux orienter ses panneaux. Les données ont afflué.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La première image panoramique prise par Philae © Maxppp)

Lueur d'espoir spatial. Le robot Philae a envoyé un signal à la sonde Rosetta. Message qui est arrivé sur la Terre un peu après 23h. Il est donc "toujours vivant ", dit le Cnes. La liaison avec le robot s'était brusquement interrompue vers 15h, peu après le début du forage. 

Philae a pris contact en retard par rapport à ce qui était prévu, ce qui veut peut-être dire qu'il s'est déplacé. Le Cnes note sur Twitter qu'une manœuvre de rotation a eu lieu, ce qui devrait permettre à Philae de mieux orienter ses panneaux solaires.  "Je viens de commencer à me soulever légèrement ", tweete Philae, qui confirme quelques secondes plus tard que le mouvement de rotation est réussi. Le robot a pivoté de 35 degrés et s'est soulevé de 4 centimètres.

Selon un tweet de l'Agence spatiale européenne (ESA), les données "affluent de la comète ". "De la science venue d'un monde extraterrestre ", annonce l'ESA : les données de l'instrument Cosac qui analyse les molécules organiques parviennent à l'agence.

 

Fin de la mission dans la nuit

Le Cnes avait annoncé en début de soirée que le robot Philae allait "s’éteindre " dans la nuit, faute d’énergie. L'ESA indique ce vendredi que le contact est stable et que "la mission prévue de Philae devrait prendre fin lorsque les batteries seront épuisées, ce qui devrait arriver samedi. Des contacts futurs sont envisageables si les conditions d'ensoleillement changent, à mesure que la comète s'approche du Soleil ". Le robot va ensuite se mettre en hibernation, le temps de recharger ses batteries. ll faudra une dizaine de jours avant de connaître les possibilités de Philae de récupérer assez d'énergie pour refonctionner, selon le Cnes. Le réveil du robot n'est pas certain. Il faut voir si les panneaux solaires ne se recouvrent pas de poussière, si c'est le cas ils perdent en efficacité.

Les manœuvres de forage et d’analyses de molécules ont été coûteuses en énergie. Alors qu'il lui restait vendredi une centaine de watt-heures disponibles dans les batteries, cette séquence d'opération "nécessite 80 watt-heures environ ", expliquait cet après-midi Valentina Lommatsch du Centre de contrôle de l’atterrisseur à Cologne.

 

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