Pécresse vers une sortie de crise au CNRS
Voilà une réforme qui faisait l’unanimité contre elle. Des associations Sauvons la recherche et Sauvons l’université aux syndicats en passant par le conseil scientifique du CNRS, tous criaient au “démantèlement” du Centre national de la recherche scientifique. Jusqu’à la réunion d’aujourd’hui.
Les syndicats et la ministre semblent sur le point de trouver un compromis. Pour cela, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a cédé sur deux points, cruciaux pour les syndicalistes. D’abord l’égalité des disciplines : il n’y aura pas d’instituts nationaux "phares" et d'autres de seconde zone parmi les cinq entités créés (mathématiques, physique, chimie, écologie et biodiversité).
Autre crainte des chercheurs dissipée, la perte d’indépendance des travaux et des personnels par rapport au pouvoir politique n’aura pas lieu. Contrairement au projet initial, en effet, les directeurs de laboratoires continueront à être nommés par le CNRS, et non pas par l’Etat.
Pas de garanties financières
La semaine dernière, l’ensemble des syndicats s’étaient mis d’accord pour bloquer les locaux du centre, provoquant le report du conseil d’administration pendant lequel le projet devait être avalisé. Aujourd’hui, ils n’ont pas fait la promesse de laisser le prochain CA se tenir. Sur le nombre de postes comme sur les budgets qui leur seront accordés, pourtant, certaines inquiétudes demeurent. Elles ne seront pas dissipées avant le vote de la prochaine loi de finances.
Pour défendre le projet gouvernemental, Catherine Bréchignac, la présidente du CNRS, évoquait “un outil beaucoup plus adapté à la recherche moderne, qui va nous permettre une plus grande visibilité”. Elle avait promis d’évoluer dans le sens des chercheurs et de faire passer le texte avant l'été.
Célia Quilleret, Marie Blondiau
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