Le Conseil d'Etat annule l'interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto
Les Sages contestent les risques invoqués pour l'environnement.
Le Conseil d'Etat a annoncé vendredi 15 avril l'annulation de l'interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto. La commercialisation, l'utilisation et la culture de cette variété de maïs génétiquement modifiée pour résister aux insectes ravageurs était interdite depuis un arrêté du 14 mars 2014, pris par le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
Le MON810 seule culture OGM en Europe
Dans leur communiqué, les Sages contestent les risques pour l'environnement invoqués. Tout en concédant "certains risques de développement d'une résistance chez les insectes ou d'atteinte à certaines espèces de lépidoptères", le jugement indique que "les études scientifiques [menées] ne permettaient pas d'estimer que le maïs MON 810 était plus risqué pour l'environnement que le maïs conventionnel."
Dans sa décision, le Conseil d'État explique également que "les conditions posées par la législation européenne pour prendre une telle mesure d'interdiction totale n'étaient pas remplies". Le Conseil d'État avait déjà annulé par deux fois - en 2011 et 2013 - l'interdiction de culture du Mon810 en France pour non conformité au droit européen.
Une mesure sans effet
Selon les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, cette mesure restera sans effet. En effet, une directive européenne datant de 2015 autorise chaque Etat membre à interdire les cultures OGM sur son sol, même quand elles sont validées par l'Autorité européenne de sûreté des aliments (EFSA).
Décision @Conseil_Etat sur #maïs MON810 : pas de retour de mises en culture de maïs transgénique en France pic.twitter.com/yu6sIVj4YW
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 15 avril 2016
L'interdiction de l'OGM Monsanto MON 810 s'applique car elle a été validée par la loi
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 15 avril 2016
Le MON810 est actuellement la seule culture OGM pratiquée en Europe. Ce maïs est cultivé dans trois États : 110 000 hectares en Espagne, 9 000 au Portugal et 3 000 en République tchèque.
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