Des militants écologistes arrachent des plants de maïs OGM
Dans la lutte qu'il mène depuis de longues années contre le maïs transgéniques, José Bové ne désarme pas.
Vendredi matin, en compagnie de dizaines de faucheurs volontaires et de militants de Greenpeace, le député écologiste européen a arraché des plants de graines de MON 810, du maïs génétiquement modifié par la firme américaine Monsanto. La parcelle de 11 hectares est située à Saubens, à une quinzaine de kilomètres au sud de Toulouse.
"80 % des Français ne veulent pas du maïs transgénique "
Tandis que les militants de Greenpeace déployaient des banderoles sur
lesquelles on pouvait lire : "OGM, Contamination en cours" ou "Un champ de
trouvé, dix de cachés? ". Les faucheurs ont procédé à l'arrachage de plants
encore jeunes pour les remplacer par des graines de maïs bio.
"On intervient pour mettre en avant le fait que des agriculteurs, malgré la
politique gouvernementale et malgré le fait que 80 % des Français ne veulent pas
du maïs transgénique, sèment quand même des OGM pour passer en force" (Dominique Masset, faucheur volontaire)
Selon les militants, la parcelle avait été plantée à la hâte et "en
présence d'un huissier ", quelques jours avant la parution au journal officiel
le 15 mars d'un nouvel arrêté d'interdiction de la culture de MON 810 par le
ministère de l'Agriculture.
Le Conseil d'État, saisi en référé par l'Union française des semenciers et
l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) qui contestent cet
arrêté, doit rendre sa décision lundi.
Deux champs de maîs transgénique en France
Mais les faucheurs anticipent cette décision en rappelant que l'Assemblée nationale a adopté mi-avril une proposition de loi
interdisant la culture de maïs transgénique, qui doit encore être adoptée
définitivement.
Dans un communiqué, Greenpeace demande "au gouvernement la neutralisation
de ce champ OGM, ainsi qu'une enquête approfondie sur les autres cultures
potentiellement existantes sur le territoire ".
Selon les faucheurs, deux parcelles en France au moins sont actuellement plantées de
maïs transgénique, celle de Saubens et une autre dans un département voisin de
Midi-Pyrénées. "Les deux champs sont sous surveillance. Si le gouvernement n'agissait pas
comme on le veut, les deux parcelles seront neutralisées avant floraison,
c'est-à-dire avant qu'elles puissent contaminer les autres champs ", a déjà averti
José Bové.
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