Obésité des adultes : le sport pratiqué jeune réduit les risques
En France, deux adolescents sur cinq ne pratiquent aucune activité sportive en dehors des cours d'éducation physique à l’école. Et 15 à 20% d’entre eux présentent un excès de poids qui peut être à l’origine de problèmes cardiovasculaires.
_ C’est ce que révèle une étude réalisée sur quatre ans auprès d'un millier d'élèves alsaciens. La première étude à donner des chiffres précis sur le lien, généralement admis, qui existe entre l’obésité et le manque d’activité physique.
Le professeur Chantal Simon et son groupe de recherche de l'Université Louis Pasteur à Strasbourg ont suivi, depuis 2002, 1.000 élèves de classe de 6ème dans huit collèges du Bas-Rhin.
Un groupe « action » de 500 élèves a pratiqué en moyenne chaque semaine une heure d'activité physique de plus qu'un groupe « témoin » dans le cadre de cette étude intitulée ICAPS (Intervention auprès des collégiens centrée sur l'activité physique et la sédentarité).
Que montrent les résultats ? Que les collégiens du premier groupe ont diminué de moitié le risque d'être en surpoids : au terme des quatre années d'enquête, à peine plus de 4% d'entre eux avaient un excès pondéral contre près de 10% pour le groupe témoin.
_ Mais l'étude a aussi mis en évidence dans le groupe « action » une augmentation moyenne de 6% du HDL-cholestérol (le « bon » cholestérol) favorable à la prévention des risques cardio-vasculaires.
Dans les quatre collèges du groupe « action », les responsables de l’étude ont développé un programme de promotion de l'activité physique lors des heures de pause et de permanence. Des activités pratiquées sur la base du volontariat, sans aucune obligation. Par ailleurs, il n'y a eu aucune action spécifique sur les habitudes alimentaires de ces jeunes.
_ C’est donc l’autre enseignement, très encourageant, de cette étude : il est donc possible d’améliorer facilement l’état de santé des adolescents.
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