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Mediator : près de 8.000 demandes d'indemnisation et seulement 68 avis favorables

EXCLUSIVITE FRANCE INFO | Près d'un an et demi après la création du fonds public d'indemnisation pour les victimes du Mediator, France Info a pu se procurer des chiffres concernant les demandes d'indemnisation. Les demandes considérées comme recevables représentent moins de 5% de la totalité des dossiers traités.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Moins de 5% des dossiers
traités ont donné lieu à une indemnisation. Les chiffres sont édifiants : depuis
la création du Fonds public d'indemnisation pour toutes les victimes du
Mediator
le 4 août 2011, l'ONIAM, l'Office national d'Indemnisation des
victimes d'Accidents Médicaux, a reçu 7.721 dossiers, mais en a traité 1.493, et seuls 68 ont fait l'objet d'une proposition
d'indemnisation.

Toutes les personnes qui
ont pris du Mediator et qui souffrent soit d'une atteinte des valves
cardiaques, soit d'hypertension artérielle pulmonaire, peuvent envoyer un
dossier
. La demande est ensuite traitée par cinq médecins spécialistes de
l'ONIAM, qui formulent un avis positif ou négatif. En cas d'avis positif, le
dossier est transmis au laboratoire Servier qui doit proposer un montant
d'indemnisation au patient.

Jusqu'à 60.000 €
d'indemnisation

Mais sur les 7.721
dossiers de demande d'indemnisation déposés à l'heure actuelle, les experts de
l'ONIAM n'en ont étudié que 1.493. Et sur ces 1.493 dossiers, seulement 68 ont donc
reçu un avis favorable et ont été transmis à Servier pour une proposition
d'indemnisation. Les montants proposés par le laboratoire s'élèveraient de
5.000 € à 60.000 € en fonction des cas, d'après les associations.

Les associations de
patients ont demandé ce jeudi à être reçues par les responsables de l'ONIAM,
afin d'obtenir une indemnisation plus facile et rapide. Elles ont obtenu
quelques avancées, notamment "la mise en place d'une grille de travail "
qui permet de connaître "la motivation d'un refus ", ainsi
qu'un réexamen des dossiers rejetés à l'heure actuelle, explique le docteur
Dominique-Michel Courtois, président de l'association des victimes de
l'isoméride et du Mediator.

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