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Médiator : Bertrand dénonce des "défaillances graves"

La polémique a rebondi ce week-end autour du Médiator, après la publication de nouveaux chiffres par Le Figaro. Le quotidien a révélé une nouvelle estimation de 1.000 à 2.000 victimes du médicament, contre les 500 décès reconnus par l'Afssaps le 16 novembre dernier. Ce matin, on apprend de surcroît que le générique avait été mis sur le marché, un mois avant son interdiction. _ Conséquence : le ministre de la Santé Xavier Bertrand dénonce des "{défaillances graves}".
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Le 16 novembre, l'Afssaps, Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, avait livré son estimation. Elle admettait alors le chiffre d'au moins 500 morts attribuables au Médiator. Mais il semblerait que l'agence ait préféré garder au chaud une autre fourchette, issue d'une autre expertise : 1.000 à 2.000 morts. On passe ainsi du simple, au double voire au quadruple.

Le Directeur général de la Santé Didier Houssin depuis a remué ciel et terre, pour convaincre qu'il n'y avait pas de "divergences" entre experts. Selon lui, l'estimation basse est plus fiable, la seconde prenant en compte la mortalité à long terme, soit 5 à 10 ans après le traitement par médiator.

Troublant, dans ce contexte très polémique, on apprend ce matin, encore dans le Figaro, que l'Afssaps autorisait la mise sur le marché des génériques du Mediator en octobre 2009, soit un mois seulement avant l'interdiction du traitement.

Il n'empêche, Xavier Bertrand, ce matin dans le Figaro encore, évoque des "défaillances graves" : pourquoi "ce médicament est resté sur le marché pendant trente-trois ans" ? interroge-t-il.

Jean-Marie Le Guen, député PS et adjoint au maire
de Paris chargé de la santé, estime lui qu'"il est temps de ramener
l'industrie du médicament à sa place" en France.

Cécile Quéguiner, avec agences

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