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Le vaccin contre le H1N1 pris en grippe

Neuf Isérois viennent de déposer une plainte contre X à Grenoble. _ Ils dénonçent la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 comme "une véritable tentative d'empoisonnement" de la population. _ Une première en France, alors que le vaccin inquiète partout dans le monde.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Reuters)

Cette première plainte avec constitution de partie civile contre le vaccin de la grippe H1N1 est également déposée pour “tentative d'administration de substances de nature à entraîner la mort”.
Les plaignants sont neuf habitants de la vallée du Grésivaudan.
Ils se sont rencontrés dans des réunions publiques consacrées notamment aux risques supposés du vaccin contre la grippe H1N1.
“Le but est d'arrêter ce que nous considérons comme un empoisonnement”, a souligné l’avocat des plaignants Maître Joseph.
_ Selon l'avocat, d'autres plaintes similaires seront déposées prochainement en Isère, ainsi qu'à Paris, Pau et Nantes.

_ Pour les autorités de santé, les vaccins H1N1 arrivant sur le marché sont des produits nouveaux pouvant provoquer des effets secondaires inattendus, qui devront faire l'objet d'une surveillance, mais elles estiment que les avantages d'une vaccination l'emportent sur les risques éventuels.

Le vaccin inquiète partout dans le monde

En France, 60 à 65% des Français n'ont pas l'intention de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1).
_ Ce vaccin a été fabriqué trop rapidement estiment beaucoup de professionnels de santé.
“ injecter 94 millions de doses d’un produit sur lequel nous n’avons aucun recul peut poser un problème de santé publique ” estime Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC.

_ En Allemagne, des sondages montrent que 19 % des Allemands hésitent à se faire vacciner contre la grippe A(H1N1).
Inquiétudes aussi au Canada, en Israël, au Royaume Uni.
Aux Etats-Unis, certains soignants ont intenté une action en justice contre la vaccination “forcée”.

_ Le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a fait à nouveau appel cette semaine au sens des responsabilités des soignants afin qu'ils se vaccinent contre le nouveau virus H1N1.
Elle s’insurge aussi contre ceux qui parlent de vaccins développés dans la “précipitation”.

Mikaël Roparz

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