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La sonde Phoenix s'est posée sur Mars

La sonde américaine Phoenix Mars Lander s'est posée avec succès près du pôle nord de la planète rouge cette nuit, avec pour mission de creuser le sol martien à la recherche d'éventuelles traces de vie.
Article rédigé par franceinfo
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Phoenix Mars Lander n'est pas là pour faire du tourisme. Pas question de se remettre du voyage, la sonde s'est mise au travail dès son “amarssissage”, peu après 1 h 30 (heure française). Moins de heures plus tard l'appareil avait déjà envoyé une quarantaine d'images des alentours en noir et blanc, dont une montrant son pied sur le sol martien, parmi des petits cailloux. D'autres photos représentent l'horizon de la plaine arctique et le sol où des motifs géométriques rappellent ce que l'on peut voir dans les régions polaires terrestres.

“C'est absolument magnifique”, a commenté Dan McCleese, scientifique au Laboratoire de propulsion à réaction (JPL) de la NASA. “Ca m'a tout l'air d'un excellent endroit pour creuser”. “Même dans mes rêves, cela n'aurait pas pu mieux se dérouler”, a
déclaré le responsable du programme Barry Goldstein. “C'est allé
droit dans le mille”.

Les premières images envoyées par Phoenix montrent que l'appareil
a déplié ses panneaux solaires, comme prévu, après que la poussière
soit retombée.

Phoenix est entré dans l'atmosphère martienne à la vitesse de 19.311 km/h au terme d'un voyage à travers l'espace de dix mois et 711 millions de kilomètres. Aucun atterissage direct sur Mars n'avait plus été réussi depuis les deux orbiteurs Viking en 1976. Les deux robots d'exploration ou “rovers” de la NASA qui s'étaient posés sur la planète rouge en 2004
avaient utilisé des parachutes et des coussins gonflés d'air pour
amortir le contact avec le sol.

Le sol et les morceaux de glace excavés seront étudiés par le laboratoire scientifique de Phoenix. Ils seront cuits dans des fours miniatures et les vapeurs émises seront analysées pour rechercher des composés organiques. Par ailleurs, la présence de traces de sel ou de sable pourrait constituer un élément de preuve que de l'eau a jadis coulé à cet endroit.

Phoenix pourrait survivre un mois après sa mission de 90 jours, et ainsi voir la fin de l'été ou l'automne martiens. Le coût de la mission est estimé à 420 millions de dollars (270 millions d'euros).

Grégoire Lecalot, avec agences

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