La Nasa a fini par faire poser Atlantis en Californie
La Nasa aura attendu aussi longtemps que possible avant de se résoudre à ce choix. Car il implique de rapatrier ensuite la navette vers la Floride, sa base de lancement, en lui faisant traverser les Etats-Unis juchée sur le dos d’un Boeing 747 (notre photo). Une opération longue et couteuse, estimée à environ deux millions de dollars.
En milieu d’après-midi, la centre de contrôle de Houston a ordonné aux sept astronautes de la mission Hubble de procéder au désorbitage. Une heure plus tard, à 17h40, Atlantis se posait sans encombre sur la base d’Edwards (Californie).
Cap Kennedy restait en effet entouré de nuages menaçants. C’est déjà pour cette raison que la Nasa avait laissé filer les premières fenêtres d’atterrissage, vendredi et samedi. Les tuiles de protection thermique de la navette, prévues pour supporter des températures de 1.500 degrés lors de la rentrée dans l’atmosphère, sont en effet sensibles à la pluie.
Dans le pire des cas, Atlantis pouvait rester dans les airs jusqu’à lundi. Mais la Nasa n’a pas souhaité faire courir ce risque aux astronautes, et à Atlantis, qui doit encore être lancée à deux reprises avant la fin du programme des navettes spatiales l’an prochain.
Au final, les astronautes auront passé 13 jours en orbite, et réalisé 197 tours de la Terre à la vitesse de 26.000 km/h, soit cinq fois la vitesse du son. Mission accomplie pour la réparation du télescope de l’espace Hubble, qui a ainsi repris du service pour au moins cinq ans (lire notre article ci-dessous).
Gilles Halais, avec agences
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