La Haute autorité de santé entrouvre la porte à l'e-cigarette
Ses dernières recommandations dataient d'il y a 10 ans. C'est donc
une mise à jour importante que la Haute autorité de santé (HAS) a effectué dans
la liste des moyens pour lutter contre le tabagisme. Côté chiffres, 12 millions
de personnes sont fumeurs en France. Un fumeur régulier sur deux va mourir à
cause du tabac et seuls 3% d'entre eux parvient à arrêter seul.
Forte de ce constat, la HAS estime qu'il faut modifier l'approche
médicale pour parvenir à de bons résultats. Si les tabacologues sont efficaces,
ils sont rares et obtenir un rendez-vous peut prendre plusieurs mois. Dans ces
conditions, le suivi est moins efficace. C'est pourquoi la HAS avance l'idée de
mettre le médecin généraliste en première ligne. C'est lui qui a le contact le plus
régulier avec les patients. Pour les aider, la HAS propose plusieurs outils :
des questionnaires formalisés, des fiches pratiques pour détecter les fumeurs
qui sont prêts à sauter le pas, mais qui n'y parviennent pas ou encore prévenir
les rechutes chez ceux qui sont en sevrage tabagique.
Ne pas décourager l'usage de l'e-cigarette
La HAS considère que tous les moyens sont bons contre le tabac et
par conséquent, elle recommande de ne pas exclure la cigarette électronique de
l'arsenal. Elle ne la conseille toutefois pas, "En raison de
l'insuffisance de données sur la preuve de leur efficacité et de leur innocuité ",
précise-t-elle. Mais elle souligne que son usage ne doit pas être découragé
chez ceux qui souhaitent arrêter de fumer, surtout s'ils refusent les autres
substituts tabagiques (gommes ou patches). Elles "sont supposées être
moins dangereuses que le tabac ", ajoute la HAS. Cet avis était très
attendu alors que l'e-cigarette est devenue un véritable phénomène de société :
près d'un Français sur cinq admet en avoir testé.
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