La France se prépare à une épidémie automnale de grippe A
Pour l'instant en France, malgré quelques cas très médiatisés, la grippe A/H1N1, précédemment “porcine”, précédemment “mexicaine”, a relativement épargné le pays. Le cap des 600 cas a été franchi, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), et une quarantaine de personnes sont actuellement malades, d'après la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
_ Mais les autorités redoutent un regain de forme du virus avec les premiers frimas, peut-être même avant. Elles ont donc voulu que le système de santé se mette en ordre de bataille à partir du mois d'août.
VACCINS
Le gouvernement, via sa cellule interministérielle de crise, a donc annoncé une commande massive de vaccins contre la grippe A, dont le virus s'est montré très contagieux, mais pour l'instant plutôt bénin : seules six personnes ont dû être hospitalisées et trois sont déjà sorties de l'hôpital.
La commande se monte à 94 millions de doses de vaccin, qui seront livrées entre octobre et janvier. Quelque 36 autres millions de doses ont été précommandées. Le montant total de la facture réglée aux laboratoires Sanofi-Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK) et Novartis s'élève à un milliard d'euros.
Si l'objectif est de proposer le vaccin à toute la population, une liste de prioritaires a toutefois été établie : personnels de santé, pompiers et policiers seront les premiers, suivis des moins de 65 ans qui souffrent d'infections chroniques, des femmes enceintes et des moins de 16 ans, qui semblent particulièrement sensibles au virus. Contrairement à la grippe saisonnière, les plus de 65 ans ne seront pas prioritaires.
Les vaccinations - prises en charge par l'assurance maladie - seront effectuées dans des centres de vaccination spécifiques, sur prescription médicale.
MEDECINS LIBERAUX
Comme le prévoit le plan de lutte contre une pandémie grippale, c'est le réseau des médecins libéraux qui sera en première ligne. Le dispositif de mobilisation doit être en place le 23 juillet. En cas de soupçon, il faudra donc appeler son médecin, et non plus le Samu. Le Samu-centre 15 se consacrera aux cas graves et aux enfants de moins d'un an.
A partir du 23 juillet aussi, les pharmacies vont commencer à distribuer gratuitement des masques anti-projections, toujours sur prescription médicale. Elles délivreront également les antiviraux type Tamiflu, toujours sur ordonnance, qui seront remboursés par l'Assurance maladie.
Grégoire Lecalot, avec agences
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