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L'Uruguay légalise le cannabis : malaise des Nations unies

L'Uruguay contrevient aux règles internationales en vigueur avec sa loi autorisant la production et la vente de cannabis, a dénoncé mercredi l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). Un organe dépendant des Nations unies.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

L'Uruguay a choisi de
légaliser le cannabis mardi soir. Ce mercredi, l'OICS (Organe international de
contrôle des stupéfiants) qui dépend des Etats-Unis et dont le siège est à
Vienne, "regrette " cette décision.

L'organe indique que l'Uruguay
enfreint la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, dont le pays est
signataire.

"Surprise "

Le président de l'OICS,
Raymond Yans, s'est dit "surpris " que les autorités uruguayennes
aient "consciemment décidé de briser les dispositions légales, acceptées
et adoptées au niveau international, du traité.
"

Le texte adopté mardi
soir régule la production et la vente de cannabis sous autorité de l'Etat, une initiative
sans précédent dans le monde.
L'Uruguay a déposé le projet de loi l'année
dernière pour permettre à l'Etat de gérer le commerce du "cannabis et de ses dérivés ".

La quantité de drogue
commercialisée chaque année dans le pays est estimée à 22 tonnes, ce qui
rapporte sur les marchés parallèles de 30 à 40 millions de dollars.

L'argument
de la santé

Mais
devant cette légalisation, les Nations Unies toussent et brandissent l'argument
de la santé :

"La décision du
législateur uruguayen ne prend pas en compte ses impacts négatifs sur la santé.
L'usage et l'abus de cannabis par de jeunes individus peut avoir une influence
sérieuse sur leur développement." (le président de l'OICS)

L'Office des Nations
unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a soutenu les propos de l'OICS et a
aussi rappelé Montevideo à ses engagements.

Le contenu de la loi

La loi uruguayenne prévoit
trois modes d'accès au produit: l'auto-culture, la culture dans des clubs de
consommateurs et la vente en pharmacie, sous contrôle public (40 grammes
maximum par mois).

Toute publicité sera interdite et les cultivateurs ou consommateurs (des résidents obligatoirement majeurs) devront s'inscrire sur un registre
national.

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