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Journée mondiale du Sida : l'épidémie inégalement maîtrisée

Plusieurs études publiées à l'occasion de la journée mondiale du Sida, le 1er décembre, permettent de faire le point sur la pandémie. Alors qu'au niveau mondial, l'épidémie s'est stabilisée, voire diminue, certains pays, comme les États-Unis, semblent rechuter, ou stagner comme la France.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

En dix ans, la lutte contre le Sida a fait des progrès considérables. C'est ce que constatent l'OMS, l'Unicef et Onusida dans un rapport conjoint, publié hier. Ces institutions se réjouissent "des progrès extraordinaires de la réponse du secteur de la santé face au VIH " et notent du coup que la pandémie s'est stabilisée au niveau mondial. Près de la moitié des séropositifs ont accès à des traitements, qui ont sauvé 700.000 vies en 2010. Le chemin reste long avant d'en finir avec le VIH et les drames qu'il provoque, mais à force d'efforts, le monde est engagé sur la bonne voie. Ils soulignent toutefois des inquiétudes au niveau des financement alloués à la lutte contre le Sida : ils sont passés de 15,9 milliards de dollars en 2009 à 15 milliards en 2010. Or, le directeur d'Onusida estime qu'il en faudrait 22 à 24.

Exemple concret de cette évolution, le Brésil affirme avoir réussi à stabiliser l'épidémie, et enregistre même une légère baisse de 0,61% des contaminations, même si dans le détail, des éléments inquiétants persistent. Ainsi, la maladie est en hausse chez les jeunes homosexuels masculins.

En revanche, d'autres pays affichent des tendances plus sombres. C'est le cas notamment des Etats-Unis. 1,2 million d'Américains vivent avec le VIH. Mais un sur quatre ne maîtrise pas son infection, souvent faute de dépistage.

En Europe, les traitements, mieux distribués, font chuter le nombre de sidas qui se déclarent, mais l'infection par le VIH progresse.  Ainsi, en France, le nombre de nouvelles contaminations ne recule plus de manière significative, avec une estimation à 7.000 cas par an, "ce qui pour une pathologie aussi grave reste énorme ", déplore Caroline Semaille de l'Institut de veille sanitaire (Invs). Ce relâchement s'observe en moyenne "depuis le début des années 2.000 ".

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