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Journée mondiale contre le Sida : mieux dépister et vivre avec...

25 ans après l'apparition du virus du sida, "{nous sommes un peu au milieu du gué}", constate Didier Houssin, le directeur général de la Santé, entre les progrès indéniables de la médecine et les défaillances de la prévention dans certaines populations. _ En France, en 2008, on a recensé 7.000 contaminations nouvelles. Aujourd'hui, 144.000 personnes vivent avec le virus...
Article rédigé par franceinfo
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Chaque jour, près de vingt Français deviennent séropositifs ! Cette journée mondiale de lutte contre le sida, outre informer sur la maladie, dé-stigmatiser les séropositifs et sensibiliser l'opinion, c'est l'occasion de rappeler que la maladie continue de frapper en France. Et de frapper surtout les homosexuels hommes, chez qui le taux de contamination est 200 fois plus élevé que chez les hétérosexuels.
_ Ca veut donc bien dire, que contrairement à la tendance générale, le nombre de nouvelles contaminations dans cette population ne baissent pas. 20% des gays ignoreraient d'ailleurs leur séropositivité.

Revoir la prévention et le dépistage

Plusieurs pistes sont explorées : l'Inserm suggère de renforcer les campagnes pour le préservatif ou de traiter plus tôt les séropositifs. La Haute autorité de santé préconise elle que le dépistage soit proposé systématiquement à toute la population de 15 à 70 ans, afin de combler le "retard" de la France. 39.000 personnes vivraient avec le virus sans le savoir.
_ Enfin, il est question d'élargir les tests de dépistage rapide, qui permettent un résultat en 30 minutes, à partir d'une goutte de sang prélevée à la pointe du doigt...

Et apprendre à vivre avec

Car, une fois informé de sa séropositivité, grâce aux progrès de la médecine et de la prévention, on vit de plus en plus vieux. Certains côtoient le virus depuis 25 ans, comme Ben, proche de la cinquantaine, heureux de pouvoir se projeter dans l'avenir, mais las du regard des autres.

Nadine aussi a été contaminée dans les années 80. Et constate que le regard évolue peu. Elle croise encore des gens qui pensent que ça s'attrape en s'embrassant...

Fanny a 22 ans, elle habite à Angers, est séropositive depuis la naissance, et veut des enfants un jour. Mais, elle rappelle aussi qu'elle passe sa vie à l'hôpital, doit supporter les effets secondaires de son traitement et vit parfois dans le secret.

Alexandra, 30 ans, enfin a été infectée en 1998. Son mari aussi est séropositif. Ils ont 4 enfants séronégatifs. Et la belle vie...

La somme de ces séropositifs représente en France la population d'une ville moyenne comme Brest ou Angers.

Cécile Quéguiner avec agences

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