Un avion de rapatriement sanitaire pour l'armée française

Jusqu'à très récemment, la France ne disposait pas d'avion de grande capacité pour évacuer en priorité les blessés militaires ou civils. Pour les blessés graves qui devaient être transportés avec un matériel lourd de réanimation, il n'existait que deux possibilités : le rapatriement d'urgence à bord d'un Falcon 50 (d'une capacité d'une seule personne) ou d'un Falcon 900 (à peine 2 personnes !). En 2002, après l'attentat de Karachi contre des salariés de la DCN, l'armée avait été obligée de faire appel à l'Allemagne pour rapatrier ses nombreux blessés.

Aujourd'hui, plus besoin de se tournéer vers d'autres pays : l'avion retenu est un C135, habituellement utilisé pour le ravitaillement en vol des avions de combat, de type Falcon. En cas de besoin, il peut recevoir un équipement sophistiqué de réanimation très fonctionnel. Totalement modulable, l'appareil peut s'adapter au nombre de blessés à récupérer.

Au-dessus des brancards où reposent les malades les plus graves s'alignent appareils de surveillance cardiaque, respirateurs artificiels, installations de perfusion... Tous ces éléments sont actuellement stockés à Marseille et peuvent être installés en quelques heures dans l'avion, pour permettre d'accueillir des blessés très gravement atteints.

Tous les jours, un avion C135 est en alerte à Istres, prêt à décoller en moins de 24 heures pour rapatrier des blessés.