Un avion de combat vole avec des pièces créées par une imprimante 3D
Le groupe britannique BAE Systems espère réaliser ainsi des économies.
Et si les avions de demain étaient imprimés ? Oui, imprimés. L'idée paraît étrange, mais dimanche 5 janvier, le groupe britannique BAE Systems a fièrement annoncé avoir fait voler un avion de combat, dont certaines pièces sont sorties d'une imprimante 3D.
Le vol-test remonte à décembre. Un Tornado s'est élancé de l'aérodrome de Warton (nord-ouest de l'Angleterre). Un couvercle de protection pour la radio du cockpit et des pièces dans le système d'arrivée d'air et dans le train d'atterrissage, ont été créés par un imprimante 3D. D'après BAE Systems, le vol est un "succès".
Des pièces à créer sur le front
L'impression en 3D permet de fabriquer un objet par addition de couches de matière sur la base d'un modèle numérique en trois dimensions. Quel intérêt pour l'industrie aérospatiale ? Le coût d'abord, selon le groupe britannique. Certaines pièces, confectionnées sur une base de la Royal Air Force dans l'est de l'Angleterre, coûtent moins de 100 livres (120 euros) à fabriquer. Il serait ainsi possible d'économiser des centaines de milliers de livres chaque année, selon le groupe britannique.
De plus, "vous n'êtes désormais plus bloqués dans un endroit pour fabriquer ces objets", souligne Mike Murray, ingénieur dans le groupe britannique. "S'il est possible d'apporter des machines jusque sur la ligne de front, cela améliore aussi notre potentiel là où d'habitude nous n'aurions pas eu de capacité de production". Enfin, ce progrès technique ne se limite pas aux seuls avions : elle doit permettre d'équiper "bateaux et porte-avions", selon l'ingénieur.
Déjà, la NASA a mis à feu au mois d'août un moteur de fusée dont l'injecteur avait été imprimé en 3D. Et, en mai 2013, un étudiant s'était vanté d'avoir créé un pistolet de toutes pièces avec une imprimante 3D.
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