Trois questions sur les taxis volants bientôt testés sur la Seine
Cinq prototypes électriques seront expérimentés au printemps 2017.
Pour éviter les bouchons parisiens, la solution est-elle de naviguer sur la Seine ? C'est en tout cas le pari des inventeurs de Sea Bubble, un petit taxi électrique volant sur l'eau. Des essais vont débuter "dans quelques semaines", annonce son inventeur, Alain Thébaud, dans l'édition du jeudi 27 octobre du Parisien. Une démonstration publique sera également organisée au printemps dans la capitale. L'objectif étant à terme, de proposer une alternative écologique à la voiture en développant le trafic sur la Seine.
Comment ça marche ?
Il s'agit donc d'un petit bateau (de la taille d'une petite voiture) pas comme les autres, car monté sur des "foils", sortes d’ailes inclinées à 45 degrés plongeant dans l’eau. Un dispositif qui permet à "la bulle" de s'élever au-dessus de l'eau au-delà d’une certaine vitesse. Un système qui a deux avantages : le bateau ne génère pas de vagues pouvant abîmer les berges et il n'y a pas de risque de mal de mer pour les passagers.
Pour recharger Sea Bubble, des hydroliennes seront placées sous les stations d'amarrage et c'est le courant de la Seine qui fournira l'électricité nécessaire aux taxis qui viendront s'y recharger.
#SeaBubbles pic.twitter.com/ubKkSkn60t
— Alain Thébault (@Alain_Thebault) 6 mai 2016
Chaque véhicule sera équipé d'un moteur électrique qui entraînera deux hélices. L'autonomie annoncée est de près de 100 km, pour une vitesse qui ne pourra dépasser les 18 km/h, la vitesse maximale autorisée sur la Seine.
Qui pilote ?
A la barre, on trouvera un pilote et qui pourra transporter jusqu'à quatre passagers entre différentes stations. Mais l'objectif des concepteurs est de les rendre à terme complètement automatiques et autonomes, à l’instar des Velib’ et Autolib’. Les cinq premières Sea Bubble avec chauffeur seront installées au pied de l'Assemblée nationale au "printemps", selon Le Parisien.
Combien ça coûte ?
Si son concepteur estime dans Sciences et Avenir le coût du premier prototype à 800 000 euros, il espère le baisser pour parvenir à vendre ses véhicules 12 000 euros l'unité. On ignore, en revanche, le coût des installations d'accueil. Pour les usagers, l'objectif est de proposer des courses à moins de 10 euros dans Paris grâce à une application mobile comme il en existe pour les VTC aujourd'hui.
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