Midem : quand la musique passe (aussi) par l'innovation technologique
Imaginez que l’on puisse mesurer notre niveau d’émotion à l’écoute d’une chanson… En créant son entreprise HNL, pour "Heart Never Lies ", traduction "le cœur ne ment jamais ", forte de huit brevets et seize publications scientifiques, Antoine Deswarte a décidé de faire de la musique une science exacte. Pour cela, l’entrepreneur est allé chercher le professeur Régis Logier, au centre hospitalier de Lille, même si à l’origine, l’algorithme inventé par le médecin avait un tout autre objectif : définir le niveau de douleur d'un patient en incapacité de s'exprimer. Au Midem, les deux hommes ont vu défiler les producteurs sur leur stand, surtout les Américains qui s’imaginent déjà construire des tubes en limitant les prises de risques.
Le succès est également au rendez-vous pour The Best Song, une application pour téléphones portables créée il y a quelques semaines. Sur l’écran, des chansons importées de Deezer, Spotify ou Soundcloud défilent, et c’est à vous de voter pour vos favorites, connues ou pas. Sur le modèle d’une application de rencontres en ligne, ou d'un site type Trip Advisor, les "bons profils" remontent. "C'est l'humain, le fan, qui décide ce qui est bien, ce qu'il faut écouter dans un contexte où il y a beaucoup de musique, et les gens sont un peu perdus ", explique Yann Hervé, partenaire de The Best Song.
La musique reste au centre
Une vraie musique communautaire, celle que permet Internet ; de quoi envoyer The Best Song en finale du concours d’innovation du Midem, comme d’ailleurs la start-up niçoise Lucie Labs. Elle propose des bracelets connectés aux spectateurs d’un concert : les couleurs et la lumière changent au rythme de la musique sur scène. Pour développer cette idée, le PDG Yan-Lee Dajoux est parti d'un constat simple : "Les artistes ne gagnent pas d'argent avec la musique enregistrée, mais de plus en plus grâce aux concerts. Il faut donc apporter une expérience nouvelle, quelque chose qui justifie le prix du billet ".
Innovations technologiques, scientifiques parfois déroutantes. Malgré tout, un point commun : il faudra toujours des musiciens et des chanteurs pour faire vivre la musique, et c’est plutôt rassurant.
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