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La Hadopi "se sépare" de son secrétaire général Eric Walter

Ce départ intervient quelques semaines seulement après la publication d'un rapport d'information de deux sénateurs tirant un bilan "en demi-teinte" de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eric Walter, alors secrétaire général de la Hadopi, photographié le 17 octobre 2012 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Critiqué par les professionnels du cinéma, Eric Walter n'est plus secrétaire général de la Hadopi. L'autorité antipiratage, dont le bilan fait débat, a indiqué, lundi 3 août, s'être "séparée" de son responsable, se refusant à "d'autres commentaires" sur les conditions et les motifs de ce départ.

Selon le site spécialisé Next INpact, Eric Walter aurait été "licencié la semaine dernière". Sur Twitter, l'intéressé a confirmé ne plus être en poste à la Hadopi "depuis le 1er août", sans faire davantage de commentaires.

Un bilan "en demi-teinte" de la Hadopi

Ce départ intervient quelques semaines seulement après la publication d'un rapport d'information de deux sénateurs tirant un bilan "en demi-teinte" de la Hadopi, créée en 2010 pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. Ce rapport soulignait aussi le manque de soutien politique à cette instance et sa nécessaire "rénovation", en modifiant le mécanisme de "réponse graduée" instauré face au piratage.

Depuis sa création, la Hadopi a envoyé quelque 4,6 millions de courriels d'avertissement aux internautes téléchargeant illégalement, suivi de plus de 450 000 courriers recommandés en guise de deuxième avertissement, pour 313 dossiers transmis aux procureurs de la République et, en bout de course, 49 décisions de justice en cinq ans, selon les chiffres cités par le rapport sénatorial.

Contesté par les professionnels du cinéma

Eric Walter faisait également face à la contestation des professionnels du cinéma : il y a un an, plusieurs organisations les représentant avaient écrit à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, en accusant le secrétaire général de tenir un discours insuffisamment répressif, rappelle Next INpact.

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