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Hollande et Ayrault lèvent le voile sur le "plan numérique"

Le président de la République est en Auvergne ce mercredi. A l'occasion d'un déplacement consacré au numérique, François Hollande a annoncé la mise en place d'un plan de déploiment du très haut débit sur tout le territoire français. Jean-Marc Ayrault avait d'ores et déjà annoncé que ce plan serait cofinancé par l'Etat, les collectivités et les opérateurs, pour un total de 20 milliards d'euros.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Compte Twitter Fleur Pellerin / Elysée)

François Hollande va
exposer ses "ambitions pour le numérique ". Le président doit
s'exprimer ce mercredi à Clermont-Ferrand sur un ensemble de mesures dédiées au
numérique en France, avec notamment pour objectif de réduire la fracture de l'internet
et de déployer le haut-débit à l'ensemble du territoire français :

"Le très haut débit renforce la compétitivité de nos entreprises et de nos services publics. Le très haut débit apportera plus de fluidité, plus de simplicité dans les échanges entre entreprises, avec les clients, avec les administrations aussi", a-t-il déclaré dans son discours.

A huit jours du début d'un
séminaire gouvernemental sur le numérique, où la feuille de route du
gouvernement sera rendue publique, François Hollande est allé à la rencontre de
plusieurs entreprises, dont une filiale d'Orange, spécialisées dans ce domaine.
Il doit aussi rencontrer de jeunes créateurs d'entreprise à l'institut des
métiers de Clermont-Ferrand.

Un plan de 20 milliards
pour le très haut débit

En préambule aux annonces
attendues du président, Jean-Marc Ayrault a révélé ce mercredi à la sortie d'un déjeuner de ministres la mise en œuvre "d'un plan de déploiement du très
haut débit
" de près de 20 milliards d'euros d'investissements à la fois
publics et privés. Ces 20 milliards seront répartis à égalité entre l'Etat, les
collectivités et les opérateurs. En outre, François Hollande a assuré qu'il n'y aurait pas de prélèvements fiscaux supplémentaires sur les opérateurs qui ne soit affecté à l'investissement, et ce jusqu'à la fin du quinquennat.

Le financement devrait se
répartir comme suit : les opérateurs prendront en charge seuls le déploiement
du très haut débit dans les zones les plus denses et où la rentabilité de
l'investissement est assurée. L'Etat et les collectivités se chargeront quant à
eux des zones les moins peuplées, et donc non-rentables. Pour les zones
moyennement denses et néanmoins rentables, un cofinancement public-privé
devrait être mis en place.

Un retard de la France ?

Avant le déplacement de
François Hollande ce jeudi, le Collectif du numérique qui rassemble plusieurs
associations professionnelles du secteur a alerté le gouvernement du retard
français dans le développement du numérique. Selon ces associations, "le
développement du numérique et de ses usages est le levier de la modernisation
de l'économie, permet l'émergence d'entreprises de taille internationale, crée
des emplois qualifiés et participe à la modernisation de l'Etat et à
l'amélioration de la vie de nos concitoyens
".

Le Collectif appelle donc
le gouvernement à accélérer les "grands projets structurants qui
tardent à se déployer, tels que l'accélération de grands projets structurants
qui tardent à se déployer, tels que le développement de l'e-santé et la
transformation numérique de l'Etat
". 

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