Edward Snowden a passé sa journée de dimanche dans l'avion. Parti de Hong Kong dimanche matin, il a fait uneescale à Moscou et il a embarqué pour l'Amérique Latine. Dans la soirée, il ademandé l'asile politique à l'Equateur. Les Etats-Unis sont furieux d'avoir laissé filer l'ex-informaticien, qui a étéinculpé pour vol et utilisation de biens gouvernementaux. Ils étaient en train de négocier sur place son extradition. Dans les bagages d'Edward Snowden, de nombreux et bruyants soutiens : le site Wikileaks, quitweete presque en direct son voyage, l'Equateur qui a accepté de l'accueillir(alors qu'elle a déjà donné l'asile à Julian Assange) et la Russie qui l'a laissé atterrir etrepartir. "Poutine ne rate jamais une occasion de nous nuire ", arésumé un responsable américain.Hong Kong agit "aunom du droit"En laissant partir Edward Snowden, Hong Kong a refusé d'exécuter la demande d'arrestation transmisepar les autorités américaines. Selon le gouvernement, les documents fournis parles Etats-Unis n'étaient pas "totalement conformes aux exigences juridiques prévuespar la loi de Hong Kong ", et il avait sollicité un complément d'information.Mais Edward Snowden a quitté Hong Kong sans attendre ce complément et par conséquent, "il n'y aaucun fondement légal pour empêcher Edward Snowden' de partir ", s'estjustifié le gouvernement. Régina Ip, une parlementaire pro-Pékin, ancienneministre de la Sécurité du territoire, a approuvé la décision de laisser partirl'Américain. "Je ne pense pas que les autorités hongkongaises aientdélibérément traîné les pieds. Elles ont procédé en parfaite conformité avecles règles en vigueur et l'Etat de droit ", a-t-elle estimé.Pékin change de sujetQuel a été le rôle de laChine pour que les négociations d'extradition n'aboutissent pas ? Malgré la large autonomie dont bénéficie Hong Kong, la Chine a la hautemain sur la politique étrangère de ce territoire.Concernant le départ de Snowden, pas de commentaires officielsde Pékin ce dimanche. Les autorités chinoises ont préféré orienter leurs déclarations sur un autredossier : les Etats-Unis auraient lancé des cyber-attaques contre la Chine. Selonle Sunday morning post , qui cite Edward Snowden, "des millions de sms "envoyés sur les téléphones portables chinois ont été surveillés par Washington.Ce dimanche la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères s'estestimée "profondément choquée " par ces cyber-attaques et a qualifiéles Etats-Unis de "plus grand voyou de notre temps ".