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Données personnelles : record de saisines à la Cnil

De plus en plus de Français demandent à la Commission nationale de l'informatique et des libertés un accès aux données qui les concernent dans les fichiers liés à la sûreté de l'Etat, les antécédents judiciaires ou encore les données fiscales : + 17% en 2013.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La cnil a reçu 5.640 plaintes l'an dernier ©Fotolia)

La Commission Nationale de l'informatique et les Libertés (CNIL) a reçu l'an dernier plus de 4.300 demandes d'accès aux fichiers concernant la sûreté de l'Etat, les antécédents judiciaires et infractions ou encore les données fiscales. Un chiffre en  hausse de 17% sur un an. La moitié des demandes concernant le fichier Ficoba de l'administration fiscale. Ce dernier recense tous les comptes d'un contribuable et sert la plupart du temps dans le cadre d'affaires de succession.

Pour la première fois depuis sa création en 1978, le nombre de plaintes reçues par la Cnil a baissé l'an dernier : 5.640 plaintes en 2013, soit une baisse de 6,6% par rapport à 2012. Une "stabilisation " qu'elle attribue à une meilleure information des particuliers. Ces derniers peuvent désormais "désamorcer en amont des situations qui auparavant auraient généré des plaintes à la Cnil ".

 

 

 

 

 

 

Protéger sa e-réputation

Plus du tiers des plaintes concernent le secteur internet/télécoms et "concernent souvent le droit d'opposition et la maîtrise par les internautes de leur e-réputation ". Il s'agit notamment d'affaires de suppressions de comptes d'utilisateurs, de photos ou de commentaires sur les réseaux sociaux.

Le second du commerce est le deuxième le plus concerné par les plaintes reçues par la Cnil pour des affaires de radiation de fichiers publicitaires ou de conservation de données bancaires. Viennent ensuite le travail (vidéosurveillance, géolocalisation) et le secteur bancaire.

150.000 euros pour Google

Au total, la Cnil a prononcé 57 mises en demeures l'an dernier, c'est 14 de plus qu'en 2012. Google fait partie des entreprises pointées du doigt pour sa politique de confidentialité controversée. Le géant américain n'ayant pas donné suite, la Cnil a prononcé une amende de 150.000 euros en janvier dernier. Sur les 14 sanctions prononcées l'an dernier par la Commission, sept ont abouti à des sanctions financières.

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